La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), a réagi, dimanche, à l’acte abjecte commis par les policiers de Baraki qui ont obligé des manifestantes arrêtées à se déshabiller. La LADDH a dénoncé avec force un « retour à l’arbitraire qui soulevé le peuple algérien le 22 février dernier ».
« Des témoignages provenant de plusieurs militantes interpellées par la police hier aux côtés de leurs camarades de l’association RAJ et du parti MDS, hier à Alger avant même le rassemblement pacifique prévu à la grande poste, rapportent qu’elles ont été victimes de traitements dégradants d’atteinte à leurs dignité une fois arrivées au commissariat de Baraki à El Harrach », a écrit la LADDH dans un communiqué diffusé sur Facebook.
« Ces militantes attestent qu’elles ont été forcées à se déshabiller face à des policières en civils pour subir une fouille corporelle. D’autres militants ajoutent aussi qu’ils ont été brutalisés lors de leurs interpellation, causant même une blessure à l’un d’eux », a précisé la ligue.
La LADDH qui était témoin de ces interpellations, tout en exprimant toute sa solidarité avec l’ensemble des manifestant-e-s interpellés, a dénoncé avec force « le retour à l’arbitraire qui a, rappelons-le, soulevé le peuple algérien le 22 février 2019. »
« Ces militant-e-s et manifestant-e-s pacifiques n’ont exercé que leurs droit de manifestation pacifique, leurs interpellation est arbitraire et en contradiction avec les libertés publiques, leurs brutalisation, humiliation encore plus est une atteinte grave à leurs dignité et aux droits de la personne humaine », a dénoncé encore la LADDH.
Dans son communiqué, la LADDH a interpellé « les pouvoirs publics et les autorités judiciaires à situer toutes les responsabilités et ouvrir une enquête au sujet de ces pratiques, injustifiées et inacceptables. »
Elle a aussi interpellé « le pouvoir à respecter les droits de manifestations publiques et pacifiques, à s’abstenir de toute utilisation de la force et à garantir la sécurité de ces manifestations qui ont été jusque-là pacifiques. »