Les prix du pétrole reculaient lundi en cours d’échanges européens, les investisseurs décidant d’encaisser quelques bénéfices après plusieurs semaines consécutives de hausse.
Vers 13h00 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 70,97 dollars à Londres, en baisse de 58 cents par rapport à la clôture de vendredi.
La semaine précédente, le Brent avait gagné 1,7% pour sa troisième hausse hebdomadaire consécutive (+1,3% pour le WTI qui a connu six semaines consécutives de gains). « La baisse de ce matin est donc naturelle« , a estimé Carlo Alberto de Casa, analyste chez ActivTrades.
Par ailleurs, le nombre de puits actifs a augmenté aux États-Unis la semaine dernière, selon les données publiées vendredi soir par l’entreprise de services pétroliers Baker Hughes (+2 à 833 puits actifs).
Alors que l’industrie américaine avait ralenti la cadence face à la fonte des prix fin 2018, « les forages américains avaient atteints un niveau très bas fin mars, trois mois après que les prix aient commencé à rebondir« , ont noté les analystes de Commerzbank.
Etant donné le délai de réaction des entreprises aux variations de prix, « la hausse soutenue des cours suggère que la production américaine va encore augmenter« , ont-ils ajouté. « Ceci dit, cela ne devraient pas empêcher le marché de connaître un déficit de l’offre tant que l’OPEP continue de limiter volontairement ses extractions et que divers producteurs connaissent des perturbations involontaires« , ont-ils complété.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, se sont engagés à ne pas produire au-dessus d’objectifs fixés en décembre jusqu’à fin juin.
Cet accord pourrait être renouvelé lors de la prochaine réunion officielle de l’OPEP, les 25 et 26 juin à Vienne.
Afp