La Banque Mondiale a annoncé jeudi depuis son siège à Washington un nouveau plan d’investissement de 15 milliards $ dans le capital humain en Afrique entre 2021 et 2023.
C’était lors d’un panel autour du thème : « Le développement du capital humain en Afrique : façonner l’avenir d’une génération » au cours duquel sont intervenus Hafez Ghanem (photo), Vice-président de la Banque Mondiale pour la région Afrique, Letsie III, roi du Lesotho, Paula Ingabire, Ministre des TICs du Rwanda, etc.
« L’atout maître d’un continent, quel qu’il soit, ce sont les individus qui y vivent », pose Hafez Ghanem. Or « l’Afrique subsaharienne est la région du monde où l’indice du capital humain de la Banque mondiale est le plus faible », en liaison avec « les taux élevés de mortalité et de retard de croissance dans la région, ainsi que par les résultats d’apprentissage inadéquats des élèves, qui ont tous un effet direct sur la productivité économique », constate-t-il.
Pour inverser la tendance, le continent doit « impérativement donner à sa jeunesse et aux travailleurs de demain les moyens d’exploiter pleinement leur capital humain. C’est la clé pour permettre aux Africains d’accéder à un monde riche en opportunités et en promesses, et pour obtenir le meilleur des « retours sur investissement », souligne le cadre de la Banque Mondiale. Sur les 1,2 milliard d’habitants qui le composent, 43% ont aujourd’hui moins de 15 ans.
Avec son Plan pour le capital humain en Afrique, la Banque mondiale se mobilise pour aider le continent africain à mieux investir dans sa population et à relever les indicateurs de survie, de santé, d’éducation, de protection sociale et d’émancipation des femmes à l’horizon 2023.
Plus précisément, l’institution vise, à travers ses dons et financements concessionnels pour des projets de capital humain d’un montant de 15 milliards $, à réduire de manière drastique la mortalité infantile pour sauver 4 millions de vies, à éviter les retards de croissance chez 11 millions d’enfants et à améliorer de 20 % les résultats scolaires des filles et des garçons à l’école.
Ecofin