Les prix du pétrole grimpaient vendredi en cours d’échanges européens, en nette hausse hebdomadaire alors que les baisses de production, volontaires ou non, se multiplient à travers le monde.
Le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé la semaine à 71,52 dollars à Londres.
Sur la semaine, le Brent gagnait 1,75% et « Ces gains étaient dus aux craintes de perturbations de l’offre en Libye« , où de violents affrontements ont repris, et aux baisses volontaires de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, a commenté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Alors que l’OPEP et l’Agence internationale de l’Energie (AIE) ont publié leurs rapports mensuels, les regards se tournent vers les réserves de brut des pays de l’OCDE, indicateur clef du marché « Le vent tourne enfin, puisque selon l’AIE, les réserves ont nettement reculé en février après trois mois de hausse« , a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Le niveau de ces réserves approche de sa moyenne sur cinq ans, objectif officiel de l’accord de l’OPEP et de ses partenaires. « Avec un marché assez tendu, cet objectif est à portée de main, ce qui serait une victoire » pour l’Organisation, a ajouté M. Brennock.
Reste à savoir si l’OPEP compte agir pour éviter aux prix de monter trop vite, ce qui pèserait sur la demande mondiale.
Certains membres voudraient augmenter leur production, a rapporté l’agence Reuters, citant des sources proches du dossier. « Une décision à ce sujet pourrait être prise lors de la prochaine réunion, les 25 et 26 juin« , ont commenté les analystes de Commerzbank.
Afp