Le parti Talaï El Hourriyat a appelé, ce samedi 13 avril 2019, l’application des articles 7 et 8 de la Constitution et a demandé à l’Armée d’intervenir pour faciliter, garantir et protéger la solution de la sortie de crise.
« La Révolution populaire pacifique est entrée dans sa huitième semaine et a démontré à cette occasion qu’elle était fermement attachée à sa principale revendication qui est le départ du système politique en place et de ses symboles, qui sont toujours à la tête principales des institutions de l’Etat », a écrit le parti dirigé par Ali Benflis.
Il a estimé que « cette exigence a une profondeur politique et un contenu symbolique très important, et il s’agit de tester la bonne volonté de construire un nouveau système politique ou de maintenir celui en place. »
« L’évolution évidente est que la huitième semaine de manifestations populaires a permis de remettre la recherche d’une solution à la crise au point de départ », a ajouté Talaï El Hourriyat, ajoutant qu' »il est certain que la recherche d’une telle solution exige aujourd’hui plus que jamais un consensus politique plus large sur un certain nombre de principes fondamentaux. »
Pour le parti de Benflis « le premier point est de sortir du piège dans lequel nous nous sommes mis, à savoir le choix entre une solution constitutionnelle de change ou une solution politique. La philosophie des lois et des constitutions est déjà politique, et si la politique est essentiellement la méthode d’organisation et de conduite des sociétés humaines, les lois et les constitutions constituent des outils d’encadrement pour cette organisation et son fonctionnement. »
« En résumé, une crise comme celle que nous vivons impose à la fois une solution constitutionnelle et une solution politique, ce qui signifie que nous travaillons à la limite de la Constitution, et lorsque tout blocage que nous nous efforçons de le surmonter avec une solution politique largement acceptée est largement accepté », a précisé le parti.
« Deuxième point : le peuple ne veut pas entrer dans la nouvelle phase (la période de transition) avec les anciens visages du système, et plus encore, le peuple ne veut pas que ces vieux visages dirigent la nouvelle phase qui constituent à leur yeux une manœuvre pour l’arrêter et pour cloner l’ancien système ! Il ne s’agit plus seulement de s’en aller et de les remplacer par des visages aimés, mais aussi de tester la bonne volonté de changer le système politique ou de maintenir l’ancien système politique sous un nouvel habit », a expliqué Talaï El Hourriyat.
Le troisième point, selon le le parti de Benflis, est que « l’application simultanée des articles 7-8 et 102 de la constitution s’est avérée être acceptée comme base de règlement de la crise et ont doit donc y retourner à elle, et on peut craindre que l’application des articles 7 et 8 soit une violation de la constitution, au contraire, ces deux articles offrent la couverture constitutionnelle de toute solution politique à la crise. »
« Quatrième point : constater et reconnaître que toutes les institutions existantes ne sont pas en mesure de contribuer à la solution de la crise. Au contraire, elles sont devenues une partie du dilemme et ne sont jamais des acteurs de la solution, et il ne reste que l’armée, qui n’est pas seulement appelé à accompagner la recherche d’une issue, mais, à participer à faciliter l’arriver à cette issue », a expliqué le parti qui a ajouté que « c’est là son devoir envers la nation et le sens élevé de ses responsabilités nationales. Nous n’attendons pas de l’Armée Nationale Populaire de trouver une solution, mais de faciliter, d’accompagner et de protéger le chemin vers la solution voulue. »