Malgré la violence policière qu’ils ont subit, les milliers d’étudiants qui ont marché, mardi 9 avril 2019, à Alger contre le système, ont promis de sortir chaque jour pour manifester.
« Tous les jours il y aura une marche », ont-ils scandé en réponse aux forces anti-émeutes qui ont usé de la violence contre eux.
Quand les étudiants promettent de marcher tous les jours à #Alger pic.twitter.com/TV2vZwfaHR
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 9 avril 2019
Pour rappel, les marches à Alger, ont été pour la première fois réprimées par les forces anti-émeutes, depuis le début du mouvement populaire le 22 février dernier.
Les étudiants algériens continuent de faire face dignement aux canons à eau de la police devant la Grande Poste d’#Alger pic.twitter.com/4dlkCIWctQ
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 9 avril 2019
Situation actuelle sur Pasteur #alger pic.twitter.com/Dp7RQOKSaN
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 9 avril 2019
En effet, la marche des étudiants à Alger Centre a été réprimée par la police. Cette dernière a usé des grenades lacrymogènes et d’un camion à eau pour disperser les étudiants qui manifestaient tout au long de la journée.
Les étudiants racontent la manière violente avec laquelle les policiers les ont traités #Alger pic.twitter.com/ZZifGnlNxP
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 9 avril 2019
Ce mardi 9 avril 2019, la police utilise la force contre les étudiants, canons à eau et interpellations violentes pic.twitter.com/tm5iUfaUYr
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 9 avril 2019
Les milliers d’étudiants ayant repris mardi, le chemin de la mobilisation et de la lutte contre le système après une trêve imposée par les vacances universitaires, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. « Nous sommes avec l’Armée et non pas avec Gaïd (le chef de l’armée) », « Bensalah dégage »…
Pendant que les étudiants manifestaient et se faisaient à Alger et dans d’autres wilayas, au Palais des Nations, Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la Nation a été désigné Chef d’Etat par intérim, pour une période maximale de 90 jours, durant laquelle période des élections présidentielles seront organisées pour élire un nouveau président de la république.
Une décision qui a été qualifiée de coup d’état contre la volonté populaire, qui appelait depuis 7 semaines au départ du système et ses symboles. Ainsi, la désignation de Bensalah pour assurer l’intérim de la présidence, peut être interprétée comme quoi : « les chiens aboient et la caravane passe! »