L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a fait état mercredi d’une baisse de son offre en mars, avec notamment un nouveau recul au Venezuela qui a amplifié les effets de l’accord d’encadrement de la production conclu par le cartel et ses alliés, Russie en tête.
Les réductions de production décidées dans le cadre de l’accord dit OPEP+, auxquelles s’ajoutent les effets des sanctions américaines contre le Venezuela et l’Iran, ont contribué à faire monter les prix du brut de 32% cette année.
Cette flambée des cours a suscité la colère du président américain Donald Trump, qui fait pression sur l’Arabie saoudite et les autres producteurs pour qu’ils lèvent le pied.
Dans son rapport mensuel publié mercredi, l’OPEP indique que le Venezuela lui a notifié une production d’un peu moins de 960.000 barils par jour (bpj) au mois de mars, soit une baisse de pratiquement 500.000 bpj par rapport à février et un nouveau plus bas des dernières années.
Ces chiffres pourraient relancer le débat au sein de l’alliance OPEP+ sur l’opportunité de prolonger les baisses de production au-delà du mois de juin. Un haut responsable russe a affirmé lundi que Moscou souhaitait augmenter sa production.
Les membres de l’alliance se sont entendus pour réduire leur production cumulée de 1,2 million de bpj à compter du 1er janvier et pour une période de six mois. Leurs ministres se retrouvent les 25 et 26 juin à Vienne pour décider de la suite.
Le rapport de l’OPEP note aussi que les stocks des pays développés ont baissé en février après leur hausse du mois précédent.
Afp