Le Parti des Travailleurs a mis en garde, ce lundi 8 avril 2019, les autorités contre toutes tentatives de vouloir réprimer les manifestations.
« Le SBP met en garde les autorités du pays quant aux velléités d’empêcher toute mobilisation populaire pacifique et les tient pour seules responsables de tout dérapage et ce à la veille de la marche hebdomadaire des étudiants qui se tient chaque mardi depuis le soulèvement révolutionnaire du 22 février », a averti le PT dans un communiqué diffusé aujourd’hui.
Le PT relève que « Vendredi passé des barrages filtrants de la gendarmerie nationale ont été dressés sur les différents accès autoroutiers à la Ville d’Alger pour empêcher les citoyens venus des différentes wilayas du pays de rejoindre la marche. Au niveau du barrage dressé à l’entrée Est d’Alger, la gendarmerie avait même recouru au gazage des citoyens qui protestaient contre le blocage des bus et véhicules qui les transportaient pendant plusieurs heures ».
« Le lendemain samedi, la police avait empêché le rassemblement hebdomadaire des travailleurs et des syndicalistes devant le siège de la Centrale syndicale UGTA et avait interpellés et conduit plusieurs d’entre eux dans les postes de police avant de les relâcher quelques temps plus trad. Ce même samedi un rassemblement de l’association RAJ et de militants politiques devant la Grande poste avait été interdit par la police et tous ceux qui se sont rassemblés ont été dispersés », rappelle le parti.
La même source estime que, « Ainsi donc l’information rapportée par la presse sur l’envoi d’une instruction du Premier ministre, Nordine Bedoui, au Ministre de l’Intérieur, par laquelle il lui demande d’interdire toutes les marches et les rassemblements de la semaine, mise à part la marche de vendredi, semble se confirme par cette répression. »
« Ainsi, après les vaines manœuvres politiques opérées par les tenants du régime en place et leurs partenaires dans «l’opposition» pour freiner, contourner et dévier le processus révolutionnaire qui veut en finir avec le système en place, voudrait-on passer à l’option sécuritaire et répressive ? », s’interroge le parti dirigé par Louisa Hanoune.
« Le SPB le réaffirme une fois de plus, que toute tentative de sauvetage du système en place, périmé et condamné, que ce soit par les moyens de la manœuvre politique ou, de surcroît sécuritaires et répressifs, est vaine et ne peut conduire notre pays qu’à des lendemains incertains et des voies sans issues », écrit le PT.