L’ancien ministre de la communication et diplomate Abdelaziz Rahabi a appelé, ce lundi 8 avril 2019, à l’encadrement du mouvement populaire sous la forme d’associations et de partis politiques afin que leur représentation soit réelle en tant que force de proposition lors de la prochaine étape qui est la période de transition.
S’exprimant sur les ondes de la radio Chaîne1, Rahabi a estimé qu’il faut passer directement de la mobilisation populaire à l’action politique en créant des syndicats, des associations, des partis politiques et des collectifs de médecins, d’étudiants, d’ingénieurs et de toutes les franges de la société, afin de contribuer en tant que force politique dans l’étape de transition.
Il a proposé d’organiser les prochaines élections présidentielles d’ici un an et demi et de pouvoir ainsi, comme il l’a dit, élire un président fort, car la précipitation d’organiser des élections présidentielles se traduira, selon lui, par l’émergence d’un président faible qui ne fera que perdurer la situation actuelle dans laquelle le pays se trouve.
Rahabi a averti sur le fait que, la précipitation de l’organisation des élections présidentielles conduira à une instabilité politique qui pourrait durer 20 ans. Il a rappelé que, toutes les expériences de transition démocratique à travers le monde ont été incarnées après la réalisation d’un consensus politique global.
L’ancien ministre s’est interrogé sur le pourquoi de cette hâte d’organiser un scrutin aussi important que les prochaines élections, en indiquant : «Laissons le temps aux Algériens afin qu’ils s’organisent et se structurent politiquement pour élargir la base démocratique en Algérie.»
Rahabi a ajouté que, le futur et nouvel Etat algérien aura la responsabilité et le rôle de la mise en place des mécanismes et donner des garanties pour l’organisation d’élections transparentes et propres. «Si nous parvenons à réaliser une transition démocratique et à sortir du système actuel de manière progressive, harmonieuse et calme, nous aurons réalisé une deuxième révolution», a-t-il affirmé.
