Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a réagi, ce mercredi, à la démission du président Abdelaziz Bouteflika, en considérant que « l’abdication annoncée du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika est la première grande victoire de la mobilisation populaire. »
« L’abdication annoncée du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika est la première grande victoire de la mobilisation populaire. Prévenant contre toute tentation totalitaire future, elle acte que le combat pacifique et déterminé est la seule voie pour recouvrer la dignité et la souveraineté pleine et entière sur notre destin », a réagi dans une communiqué, le parti présidée par Mohcine Belabbas.
« Les étalages publics des luttes à mort des clans qui ont squatté la souveraineté du peuple par la fraude, la répression et l’accaparement éhonté des richesses du pays n’ont d’objectifs que la sauvegarde de leurs intérêts via un simulacre de transition en vue de reproduire le système en place », a ajouté le RCD.
Pour le RCD « aucune Algérienne, aucun Algérien ne peut croire que l’impotence du chef de l’Etat, avérée depuis longtemps par ailleurs, peut être la cause de sa décision de mettre fin à son mandat, à 25 jours de son expiration. Les soutiens au cinquième mandat de tout le personnel politique du pouvoir, de ses relais et du chef de l’Etat-major, en violation de ses devoirs de réserve, même après le 22 février 2019, ont indigné la population. C’est la mobilisation populaire et pacifique qui a fait capoter les feuilles de route successives agréées pourtant par le système dans tous ses démembrements. »
Le RCD a estimé que « les citoyens mobilisés dans la rue, chaque vendredi et dans leurs différentes corporations tous les jours de la semaine sont les seuls à garantir une véritable transition de rupture avec le système politique, ses symboles, ses pratiques et ses figures. C’est la revendication citoyenne à travers l’ensemble du pays. »
« C’est pourquoi les militants du Rassemblement continueront à se mobiliser aux cotés de notre peuple contre toute transition pilotée par des démembrements du système. L’Algérie nouvelle se construira par la mise en place d’organes de transition issus de la société civile mobilisée à travers les différentes corporations qui portent les revendications essentielles d’un Etat de droit, une justice indépendante et une armée républicaine qui se consacre à ses seules missions constitutionnelles sous une autorité civile », a conclu le parti.