Cible d’une contestation populaire inédite depuis plus d’un mois, lâché par l’armée, le président Bouteflika a fini par démissionner.
Cette annonce a été saluée par un concert de klaxons à Alger, et des Algérois se sont rassemblés à la Grande poste, devenue l’épicentre de la contestation depuis le 22 février.
Jusqu’au bout, Abdelaziz Bouteflika aura tout de même voulu s’accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible: après avoir d’abord reporté sine-die la présidentielle du 18 avril tout en restant en fonctions, le président, lâché par plusieurs fidèles, avait fait savoir lundi qu’il démissionnerait, mais seulement d’ici l’expiration de son mandat, le 28 avril.
La première réaction officielle est venue de Washington « Il revient aux Algériens de décider comment gérer cette transition en Algérie », a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino, moins d’une heure après l’annonce venue d’Alger.
La France est confiante dans la poursuite de la « transition démocratique » en Algérie après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, a déclaré mardi soir le chef de la diplomatie française. « Nous sommes confiants dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité » qui a prévalu ces dernières semaines, a relevé Jean-Yves Le Drian dans une déclaration.