Le parti Rassemblement National Démocratique (RND) au bord de la crise. Plusieurs membres du comité central du parti réclament la démission du SG Ahmed Ouyahia et l’organisation d’un congrès national extraordinaire.
En effet, la direction actuelle du RND menée par Ouyahia est fortement contestée, et plusieurs membres du conseil national du parti ont diffusé, samedi 30 mars 2019, un communiqué affirmant qu’il a été signé par 100 membres, parmi eux des cadres du parti, dans lequel ils ont exigé la démission du Secrétaire général du parti.
Les contestataires ont reproché à Ouyahia son récent appel à la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Une attitude qu’ils ont considérée d’«opportuniste», en rappelant que le RND, à travers Ouyahia, était «le premier parmi les partis proches du pouvoir à appeler au cinquième mandat».
Les auteurs du communiqué ont estimé que «le parti croule sous le triptyque de la tyrannie, du musellement de toute voix discordante et de l’élimination des vrais militants au profit des arrivistes et de l’argent sale».
Les contestataires ont reproché également à Ouyahia avoir causé l’impopularité du parti qui a subi les conséquences des décisions prises par lui au gouvernement durant les vingt dernières années, parmi lesquelles «la privatisation d’entreprises publiques au dinar symbolique et l’emprisonnement de milliers de cadres».
«Nous avons envoyé une lettre à Ouyahia pour lui demander de convoquer un conseil national extraordinaire dans les meilleurs délais. S’il refuse, nous allons occuper le siège du parti. Nous avons avec nous 100 membres du Conseil national sur 253», a expliqué dans une déclaration à TSA, Belkacem Mellah, un des contestataires et fervents opposants à Ouyahia au sein du RND.