L’Union européenne s’est déclarée prête à aider à l’organisation de nouvelles élections, si l’Algérie le demandait. C’est ce qui ressort de la réunion des eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg le 26 mars. Ces derniers ont tenu un débat sur la situation en Algérie alors que les manifestations appelant à la démission d’Abdelaziz Bouteflika se poursuivent, et que le chef de l’état-major de l’armée a proposé, hier, que le président soit déclaré inapte à exercer le pouvoir en vertu de la Constitution ou qu’il démissionne.
La même source affirme que c’est avec perplexité que les eurodéputés ont réagi à l’annonce du chef de l’état-major de l’armée Gaïd Salah qui propose de déclarer le président Bouteflika inapte à exercer le pouvoir. Pour Tokia Saïfi, eurodéputée française du parti Agir, la droite constructive, « il ne faut pas que cela paraisse comme une espèce de manœuvre pour gagner du temps. Tout le monde sait que le président Bouteflika était inapte depuis assez longtemps. Donc, je trouve assez curieux qu’on n’en parle que maintenant. »
Selon RFI, pour Urtasun, eurodéputé écologiste espagnol, le rôle de l’Europe a été en deçà des attentes depuis le début des manifestations : « L’Union européenne a été trop silencieuse depuis le début des manifestations. Il y a une crainte de déstabilisation du pays. Il y a toute la question des hydrocarbures qui reste une question essentielle pour les gouvernements. Face aux ressources que l’Algérie fournit à l’Europe, plus la crainte de la déstabilisation, ceci est priorisé. »
Les Européens ont souligné pendant le débat l’exemplarité des manifestants et des services de sécurité algériens depuis plus d’un mois. Les parlementaires appellent ainsi à une transition transparente et inclusive.
Les Européens craignent une déstabilisation du pays qui pourrait avoir des conséquences sur l’ensemble de la région.