Le syndicat national des pharmaciens d’officines (Snapo) réitère sa solidarité et son soutien au mouvement populaire en portant certaines précisions. « Nous sommes dans la foule, solidaires et citoyens, mais nous ne permettrons à personne de porter atteinte, dans son action, aux intérêts des pharmaciens d’officine.
Nous ne faisons pas des déclarations pour plaire, ni pour gagner la sympathie des gens, ni même pour placer notre syndicat le SNAPO, car c’est un syndicat qui a toujours été fort et respecté, et qui a toujours su défendre avec efficacité les intérêts des pharmaciens d’officine », indique le Snapo dans un communiqué.
Pour le syndicat, actuellement, nous sommes dans la phase active du début du mouvement populaire. Il y a une semaine que le premier ministre a été nommé par le président de la république.
La constitution du gouvernement a été annoncée pour la fin de cette semaine, mais jusqu’à maintenant, il n’y a rien. Le premier ministre a essayé de lancer des discussions avec certains syndicats (dont le snapo) et ceci s’est avéré être un échec.
« Nous ne comprenons d’ailleurs pas cette attitude à lancer des discussions avant même de constituer un gouvernement, c’est la panique ? la fuite en avant ? bref, ça donne l’impression de « brouillon » et d’une improvisation totalement désordonnée », ajoute le Snapo dans ce sens.
Pour le Snapo, entre temps, le mouvement citoyen se redéploye, et on constate l’apparition sur la scène publique de toutes sortes d’intervenants voulant se placer, peut être cette personne cherche un poste de ministre, une autre voudrait attirer l’attention de la foule et devenir leader..
Dans tout ceci, le Snapo a accompli deux actes marquants et importants cette semaine, d’abord il a refusé de répondre à l’invitation de Bedoui (premier ministre) Lundi, en annonçant par voie de communiqué cette décision reprise largement par les médias, puis dans un deuxième acte, a décidé de participer dans toutes les wilayas à la marche des blouses blanches, hier mardi 19 mars.
« Malgré notre adhésion à ce mouvement national populaire, que nous avons pleinement soutenu, sur décision claire et officielle du conseil national réuni le 12 mars, et malgré notre adhésion au mouvement des blouses blanches aux cotés des autres syndicats, nous restons des pharmaciens d’officine, et le Snapo doit rester fidèle à sa vocation fondamentale, qui est de défendre les intérêts des officinaux », ajoute-t-on.
Le syndicat tient à préciser qu’il a remarqué sur la scène politique, que même le discours du président de la république change a chaque fois, celui du vice ministre de la défense également, nous avons remarqué les grands partis de la coalition présidentielle (RND ET FLN) également changer et évoluer en fonction de l’évolution du mouvement et des circonstances.
Dans toute cette énorme effervescence, tout le monde se cherche, manœuvre, essaye de se placer.
« Nous restons citoyens algériens de manière pleine et indiscutable, nous adhérons au mouvement populaire, et nous affichons des positions claires par voie de communiqués émis après analyse et concertation. Mais nous devons rester vigilants et indépendants par rapport aux intérêts de notre profession », indique-t-on.
Le SNAPO estime qu’il n’a pas attendu la « révolution » pour faire parler de lui, ou pour faire connaitre les pharmaciens et leurs problèmes.
« Nous devons rester fidèles a nous mêmes, et fidèles à nos principes, c’est ce qui nous fait gagner le respect de tous: de celui qui est au pouvoir, et du simple citoyen.
Mes Consœurs et Confrères, restons tous mobilisés et vigilants, pour mener notre pays vers la gloire et la prospérité démocratique, mais aussi pour que nos droits, en tant que pharmaciens d’officine, soient préservés en entier », conclu le président du Snapo, Belambri Messaoud .
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