La multinationale américaine ExxonMobil aurait suspendu la signature d’un contrat préliminaire avec le groupe Sontrach, en raison de la situation actuelle en Algérie, a rapporté, le Wall Street Journal dans son édition de lundi 18 mars 2019.
«Les grandes sociétés étrangères du secteur de l’énergie, y compris Exxon Mobil, retardent leurs investissements alors que la transition est incertaine», a écrit le Wall Street Journal. «Une transition politique controversée en Algérie crée une incertitude autour d’un certain nombre de contrats d’investissements étrangers dans le plus grand pays producteur de gaz naturel d’Afrique», a précisé le même média.
Dans un article consacré à l’Algérie et intitulé «La tourmente politique algérienne jette un doute sur les transactions pétrolières et gazières», le journal New Yorkais a révélé que «au cours des dernières semaines, Exxon Mobil Corp a suspendu la signature d’un accord préliminaire avec la Sonatrach».
Se référant aux déclarations des responsables, le Wall Street Journal a rapporté qu’Exxon Mobil a décidé de surseoir à la signature d’un accord préliminaire avec Sonatrach et attendre l’évolution de la situation politique en Algérie pour décider.
Selon le journal en ligne Casbah Tribune, se référant à un responsable de Sonatrach, ce dernier a confirmé l’information. «Cet accord devait être signé lors du 12e Forum algéro-américain sur l’énergie qui s’est tenu les 7 et 8 mars à Houston. Mais à la dernière minute, les dirigeants de la première compagnie mondiale d’hydrocarbure, ont annoncé à Abdelmoumen Ould Kaddour et à Mustapha Guitouni leur intention de geler la signature de ce partenariat. Les Américains refusent de s’engager dans une Algérie qui traverse une crise politique sans précédent. Ils ont également fait part de difficultés à travailler avec une compagnie dont le staff dirigeant est instable», a confié le responsable à la même source.
Pour rappel, il y a quelques jours, une délégation de Sonatrach, conduite par son PDG, avait tenu une réunion à Houston avec les compagnies américaines autour des opportunités d’investissement en Algérie dans le secteur énergétique, notamment l’exploitation du gaz conventionnel et non conventionnel.
Rappelons également que, le PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour avait à maintes reprises déclaré que la Major américaine était intéressé d’investir en Algérie et que des négociations avec la multinationale étaient en bonne voie. Il avait même annoncé que qu’un contrat avec ExxonMobil serait conclu cette année.
Le même journal a précisé également que des sociétés telles que BP PLC et le norvégien Equinor ASA ont exprimé «leur inquiétude quant à la manière dont les troubles politiques en Algérie pourraient affecter la production de pétrole et de gaz».