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L’âge des candidats à la maison blanche en question

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Avec un trio de septuagénaires en tête des sondages pour l’élection présidentielle de 2020 et une meute de jeunes loups à l’affût, les électeurs américains doivent répondre à la question inévitable de l’âge du prochain locataire de la Maison Blanche.

Donald Trump, qui brigue un second mandat, aura 74 ans à l’investiture du prochain président en janvier 2021, après avoir été le candidat le plus âgé à être élu. En 2016, il avait lui-même utilisé l’argument contre Hillary Clinton, un an plus jeune, estimant qu’elle manquait « d’énergie physique et mentale ».

Côté démocrates, les deux actuels favoris des sondages seront encore plus vieux: 79 pour le sénateur libéral Bernie Sanders, 78 pour l’ancien vice-président Joe Biden, qui doit encore confirmer sa candidature. Loin derrière eux, d’autres prétendants se démarquent au contraire par leur jeunesse: Tulsi Gabbard et Pete Buttigieg (37 ans), Julian Castro (44 ans) et Cory Booker (49 ans).

La coqueluche des médias, Beto O’Rourke (46 ans), a étalé ses qualités athlétiques samedi en participant à une course à pied de 5 kilomètres dans l’Iowa, où il a entamé une campagne débordante d’énergie pour l’investiture démocrate.

Côté démocrate, l’Histoire a montré que la présidentielle souriait aux candidats dans la fleur de l’âge: Harry Truman fut le seul candidat de plus de 55 ans à être élu à la Maison Blanche, en 1948. Joe Biden et Bernie Sanders revendiquent leur expérience dans les arcanes de Washington, dénoncent les préjugés anti-personnes âgées et assurent encore déborder d’énergie. Pour Bernie Sanders, les électeurs ne doivent pas choisir leur candidat sur la base « de son orientation sexuelle, de son sexe ou de son âge », même s’il s’est récemment entaillé la tête en glissant dans sa douche. Et, comme il y a quatre ans, quand il avait tenu l’Amérique en haleine pendant la primaire démocrate, ses partisans sont d’accord. « Son âge n’est pas important, je n’ai pas de raison de penser qu’il n’est pas en bonne santé », dit à l’AFP Garrick Dodson, qui aura 18 ans l’année prochaine.

Il fait partie des nombreux « Millenials » attirés par le programme résolument à gauche de M. Sanders, qui a selon lui « inspiré toute une génération de jeunes » en 2016. « J’adore Bernie Sanders et je voterai pour lui quoiqu’il arrive », ajoute le jeune homme.

En face, M. Trump désespère les nutritionnistes avec son appétit pour les hamburgers et le coca light. Mais il fait du golf, ne fume pas et ne boit pas d’alcool. En février, le médecin de la Maison Blanche l’a déclaré « en très bonne santé » et assuré « qu’il en sera ainsi le temps de son mandat et au-delà ». Ses détracteurs se disent pourtant inquiets de sa santé mentale, en soulignant son usage erratique de Twitter. George Conway, mari de Kellyanne, conseillère spéciale du président, a affirmé que « son état se détériorait », une allégation fermement démentie par la Maison Blanche.

L’âge n’est pas un obstacle dans la politique américaine. La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, reste à 79 ans une formidable meneuse de troupe. Au Sénat, son homologue républicain Mitch McConnell est à 77 ans un maître tacticien. Mais le déclin est inévitable, surtout à partir de 80 ans quand les signes de sénilité se font plus courants, estime Eric De Jonge, directeur du service de gériatrie à l’hôpital universitaire de Washington. « Des journées exténuantes de 16 ou 18 heures pendant la campagne sont plus difficiles à 80 ans qu’à 50 », dit à l’AFP M. De Jonge. « Mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir un candidat génial de 75 ans » et « les gens vont se dire +ce gars tient le rythme, bravo », ajoute-t-il.

La campagne peut toutefois « aussi révéler certains symptômes inquiétants pour les électeurs », précise le spécialiste. Pour les candidats septuagénaires, la question de la régression physique et intellectuelle ne devrait devenir un problème que dans le cas d’un second mandat, estime-t- il.

Afp

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