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Vidéo: Ali Benflis s’explique sur l’interdiction des marches à Alger

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L’ancien chef du gouvernement et président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, s’est expliqué, ce mardi soir sur le plateau de la chaîne El Bilad, sur la signature du décret interdisant les manifestations dans la capitale, après la marches des kabyles du 14 juin 2001.

« J’étais chef du gouvernement, et il y avait la situation d’état d’urgence instauré de 1992 jusqu’en 2011, et la période que j’ai passé à la tête du gouvernement était sous la situation de l’état d’urgence », a-t-il rappelé, en ajoutant qu’il y avait eu une demande de manifester dans la capitale avant le 14 juin 2001, en affirmant qu’il avait autorisé la manifestation.

« J’avais autorisé la marche, et j’avais réuni les services chargés des manifestations et les services de sécurité. Je les avais consultés pour avoir leurs avis, et ces derniers s’étaient accordés pour l’interdiction de la manifestation », a fait savoir Ali Benflis, en ajoutant que ces mêmes services lui avaient assuré que les manifestants étaient dans leurs droits mais qu’ils avaient reçu des informations indiquant que la manifestation pourrait être infiltrée.

« Qu’est-ce que j’avais fait? J’ai contredit l’avis de ces services en question et j’ai autorisé la marche du 14 juin 2001. Et si ce n’était pas moi, la marche n’aurait pas eu lieu », a-t-il précisé.

Ali Benflis a poursuivi en disant que « il y avait eu de la casse, des infiltrations. Ce n’étaient pas les manifestants, mais des gens s’étaient infiltrés à l’intérieur de la manifestation et avaient perturbé la marche, ils avaient cassé ».

« Alors, j’ai réuni le gouvernement et on a décidé de geler les manifestations dans la capitale pour une période dont nous n’avions pas déterminé la durée », a-t-il rappelé encore.

Benflis a précisé que depuis son retrait du gouvernement dans lequel il avait passé une période de 2 ans (2001/2003), 17 ans se sont écoulées et plusieurs gouvernement ont été installés,  et l’interdiction de manifester dans la capitale est demeurée en vigueur jusqu’au mouvement populaire en marche depuis le 22 février dernier. « Moi j’avais décidé du gel des manifestations pour une période de courte durée. Et depuis mon retrait, pourquoi ils ne l’ont pas levé?« , a interrogé Benflis.

Pour lui, la raison pour laquelle l’interdiction n’a pas été levée pendant tout ce temps, c’est qu’ils voulait la lui coller. « Moi, je circule au milieu de la rue algérienne quotidiennement, je rentre dans les cafétérias, je me rends chez le coiffeur et partout. Ces forces anticonstitutionnelles brisées par le peuple. Toute ma vie je l’ai consacré à la défense des droits de l’homme, et pour faire sortir les gens de prison. Je n’ai pas accepté qu’une partie du peuple algérien soit enchaîné et sa liberté avec. Accepterai-je de dénier au peuple algérien son droit de manifester?« , a-t-il expliqué.

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