« La France par la déclaration de son président a pris parti pour le pouvoir et non pas avec le peuple », a déclaré ce mardi l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Ali Ghediri, lors de son passage sur TSA. Et même si, Paris a tenté de corriger son attitude, « le coup était déjà parti ».
Il a rappelé que quand il avait prononcé quelques phrases en français, lors de son passage au Forum de Liberté, on l’a taxé d’agent de la France et qualifié de francophile. Or, la France ne m’a pas soutenue, ni d’ailleurs le peuple, mais elle soutient le pouvoir. Dès lors, qui est le plus francophile d’entre nous, moi ou le pouvoir ?
Interrogé sur la position de la Russie, Ali Ghediri a indiqué que la position des Russes « est logique, puisqu’elle met en garde contre l’instabilité du pays », d’autant plus que d’autres pays voisins comme la Libye qui vit une situation de quasi guerre civile.
Par ailleurs, il a rappelé que « depuis 1999, c’est la même équipe qui dirige le pays. On est seulement passé de la culture d’Etat à la culture de bande. On est sorti du cadre de la Constitution et du cadre des lois ».
Le présent Bouteflika a annoncé, dans sa lettre adresse au peuple le11 mars dernier, son retrait et le report des élections. Dans la même lettre, le président avait indiqué qu’il ne voulait pas se présenter,alors que son directeur e campagne, Abdelghani Zaalane, a déposé les signatures auprès du Conseil constitutionnel.
Cela prouve, selon Ghediri, les contradictions qui minent l’équipe au pouvoir, indiquant que « les contradictions ont atteint leur apogée ». M. Ghediri estime par ailleurs que le départ de Boutflika répond à la demande du peuple et il devrait mettre de côté ses ambitions pour l’intérêt de la nation.