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Une «Plateforme pour le changement en Algérie» vient d’être lancée et signée par plusieurs personnalités politiques

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Une nouvelle initiative pour le changement et une transition politique en Algérie vient de voir le jour. Elle a été appelée «Plateforme pour le changement en Algérie», et lancée le 15 mars dernier, et signée pour l’instant par neuf (9) personnalités de l’opposition que sont : Zoubida Assoul, Abdelghani Badi, Mohcine Belabes, Ali Benouari, Samir Bouakouir, Mustapha Bouchachi, Mourad Dhina, Kamel Guemazi, Karim Tabou.

«Cette plateforme est le fruit d’un débat de plusieurs semaines et de réunions entre les jeunes Algériens, hommes et femmes de villes et de villages du pays, préoccupés au premier plan de l’avenir de l’Algérie indissociablement lié à leur propre avenir. Elle résume et synthétise les avis et points de vue exprimés par la majorité des participants au débat et prend également en compte les propositions avancées et les points de vue exprimés par d’autres acteurs politiques et de la société civile sans exclusion», ont écrit les initiateurs de la plateforme.

Ils ont précisé que «les signataires de cette plateforme ne revendiquent ni la paternité ni un rôle privilégié dans la Coordination nationale pour le changement», en affirmant que «la Coordination est ouverte, sans exclusive, à celles et ceux qui adhèrent à la présente plateforme et c’est en son sein que seront abordées, de manière démocratique et transparente, les questions de représentation de la Coordination ainsi que ses actions concrètes».

 «Plateforme pour le changement en Algérie»

«En ce début 2019, le Peuple algérien a crié son ras-le-bol d’une manière massive, pacifique et civilisée pour dire non à un régime dévoyé. Dans une ambiance fraternelle, civilisée et en harmonie avec les services de sécurité, il a clamé haut et fort « Algérie république pas monarchie ! », « Non à un pouvoir mafieux ! », « Vous avez consumé le pays, espèce de voleurs ! », « Algérie libre et démocratique !», « Le Peuple veut changer de régime ! », « Non au 5ème mandat ! », « L’armée et le peuple sont des frères ! ».

Fidèle au serment de novembre 1954 et aux sacrifices des chouhadas, il a exprimé sa détermination pour vivre dans une Algérie où seront garantis :

La souveraineté du pays et le droit de tous ses citoyens d’y vivre libres et dignes ;

Le suffrage universel comme seul moyen de choix des dirigeants et des programmes politiques

Les libertés individuelles et collectives et des droits fondamentaux de la personne humaine ;

Le droit inaliénable à l’action politique, syndicale et associative ;

La justice sociale et la redistribution juste et équitable des richesses ;

Le contrôle démocratique effectif des forces armées et des services de sécurité par les représentants du peuple.

La crise politique majeure que vit notre pays ne peut être réduite au refus du cinquième mandat d’un homme malade. Son annonce, le 11 mars 2019, d’annuler les présidentielles d’avril 2019, suite à la protestation populaire, ainsi que son affirmation qu’« il n’a jamais été question » pour lui de briguer un cinquième mandat, alors que le monde entier est témoin que son dossier de candidature a été déposé le 3 mars 2019, ne laisse aucun doute sur sa politique de mensonge et de fourberie.

Bouteflika vient de piétiner la constitution actuelle, qu’il avait imposée, en annonçant vouloir prolonger son quatrième mandat, ce qui constitue une rupture irréversible entre son régime et le Peuple.

Le Peuple algérien n’acceptera aucune démarche de cercles visant à faire durer le système actuel, que ce soit de l’entourage du « frère », de « l’ami » ou d’autres cercles occultes.

Il y a aujourd’hui urgence et nécessité d’opérer un changement radical du système en place, sur des bases nouvelles, avec des personnes nouvelles et de toute façon non piloté par le régime actuel.

Sur cette base, les citoyens et citoyennes qui se sont mobilisés en masse ces dernières semaines exigent :

Le retrait du Chef de l’Etat à l’issue de son mandat actuel le 27 avril 2019 ;

La démission du gouvernement et la dissolution du parlement et du sénat ;

L’entrée dans une phase de transition qui permettra au Peuple de concrétiser son projet national ;

La mise en place d’une « Présidence collégiale » composée de personnalités nationales dignes de confiance et s’engageant à ne pas rester au pouvoir à la fin de la transition ;

La mise en place d’un « Gouvernement de salut national » nommé par la présidence collégiale, chargé de gérer les affaires courantes de l’Etat ;

Un débat national inclusif qui définira les modalités pratiques d’une révision constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections à l’issue de la phase de transition ;

L’engagement de l’Armée Nationale Populaire et des services de sécurité à assurer leurs missions constitutionnelles sans interférer dans les choix politiques du Peuple.

Les organisations de la société civile, en particulier les étudiants, les syndicats, les journalistes, les travailleurs, les avocats et les juges, ainsi que les partis et les personnalités qui adhèrent à cette démarche, ont décidé de créer une « Coordination Nationale pour le Changement » (CNC) qui sera un espace d’échange, de concertation et de coordination pour mettre en œuvre la présente plateforme. Les entités affiliées à la CNC gardent leur autonomie et liberté d’action tout en s’engagent à être aux côtés du Peuple et à soutenir ses revendications légitimes. Elles s’engagent aussi à se réunir dans les plus brefs délais pour décider d’actions concrètes.

Vive l’Algérie et Gloire à nos martyrs !

Le 15 mars 2019»

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