Les cours du pétrole ont reculé légèrement vendredi dans un marché hésitant avant une réunion de suivi de l’accord de limitation de la production qui unit l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à d’autres producteurs, dont la Russie.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé à 67,16 dollars l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude« pour le contrat d’avril a cédé 9 cents à 58,52 dollars.
Certains représentants de l’OPEP se réuniront à partir de ce week-end avec leurs partenaires à Bakou, en Azerbaïdjan, pour évaluer l’état du marché et l’effet de leurs baisses volontaires de production, qui ont été renforcées en décembre. « Traditionnellement, seules les mesures déjà en place sont évaluées, mais cette fois la question de l’extension des coupes dans la production devrait aussi être abordée » à l’occasion de ce rassemblement, ont affirmé les analystes de Commerzbank.
La réunion du comité ministériel de suivi OPEP et non-OPEP, qui aura lieu lundi, n’a pas de pouvoir décisionnaire, mais vu la présence de représentants des deux poids lourds de l’accord, la Russie et l’Arabie saoudite, toute déclaration sera scrutée par les investisseurs. « L’OPEP va devoir poursuivre ses efforts si elle veut éviter qu’il y ait un surplus de l’offre« , a estimé quant à lui Stephen Brennock, analyste chez PVM.
« Le secrétariat de l’OPEP a appelé les producteurs (jeudi) pour leur dire d’exclure à tout prix un approvisionnement trop abondant du marché« , ont affirmé les analystes de Commerzbank.
« Cela ressemble à un appel à étendre jusqu’à la fin de l’année les coupes dans la production qui prendront fin à la mi-2019« , ont-ils ajouté.
L’OPEP et ses partenaires devraient tenir deux réunions plénières dans les prochains mois, en avril et en juin, à Vienne. Malgré leur baisse de vendredi, les prix sont restés en hausse sur la semaine, le Brent prenant 2,16% et le WTI 4,37%.
Le marché peine actuellement à trouver une direction forte, entre baisses volontaires de la production et des exportations de l’OPEP, perturbations en Iran ou au Venezuela, production record aux États-Unis et risque d’une croissance limitée de la demande compte tenu de la faiblesse de l’économie mondiale
Afp