Des milliers de personnes, des bataillons de drapeaux, et de banderoles devaient fleurir le ciel d’Alger et de plusieurs autres villes d’Algérie, à l’occasion de la manifestation décisive de ce vendredi.
Cette 4ème grande sortie du peuple avec toutes ses composantes marque le rejet systématique du plan de sortie de crise proposé par le président sous la forme d’un « prolongement » du mandat actuel.
« Le départ de Bouteflika du pouvoir est la seule alternative qui nous reste pour sauver l’Etat Algérien des vicissitudes dans lesquelles l’a entraîné la bande qui agit en dehors de la constitution » .
«Aucune personnalité quelle qu’elle soit, ne saurait décider à la place du peuple Algérien, aucun compromis ne devra se faire sur le dos du peuple qui, d’ores et déjà, a pris son destin en main pour l’avènement de l’alternance en Algérie». Tel est en substance le résumé de la déclaration des partis de l’opposition.
Les Algériens de plus en plus hostiles au pouvoir ont tenu à réitérer tout au long de la semaine écoulée leur détermination à poursuivre ce combat pacifique pour atteindre les objectifs et sauver le pays « d’un pouvoir jongle avec les intérêts du pays » selon les slogans portés par les étudiants dans les manifestations organisées sur les différents campus pourtant « fermés » sur une décision « absurde », pour le moins que l’on puisse dire, de Hadjar.
La sortie ratée du duo Bedoui-Lamamra n’arrangeant en rien les choses, n’a ni affaibli ni démobiliser les jeunes qui activent sur les réseaux sociaux et qui appellent à marcher encore plus nombreux que le 8 mars.