Le collectif NABNI a publié hier soir un communiqué dans lequel il considère que la lettre du président est « une violation de la Constitution en imposant la prolongation sine die du mandat présidentiel actuel » et que « c’est cette décision anticonstitutionnelle qui va à l’encontre d’un réel changement démocratique ».
Notons que le collectif a déjà publié une première déclaration le 28 février.
Texte intégral du communiqué NABNI :
« Le Peuple algérien appelle massivement, et de manière pacifique, à une transition démocratique depuis la journée historique du 22 février 2019.
En réponse, la lettre du Président de la République sortant propose de débuter ce processus par une violation de la Constitution en imposant la prolongation sine die du mandat présidentiel actuel. Décréter que la transition serait conduite sous le Patronage du Président actuel et des personnalités qu’il désigne, rend la démarche proposée illégitime.
Le Collectif NABNI :
– Prend acte de cette décision anticonstitutionnelle qui va à l’encontre d’un réel changement démocratique à travers un processus satisfaisant la volonté populaire et portée par des figures indépendantes de l’actuelle équipe dirigeante.
– Ne reconnait pas de légitimité à ce processus anticonstitutionnel qui nie les principes fondamentaux de l’Etat de droits que nous appelons de nos vœux depuis la création du Collectif.
– Estime qu’il est urgent de construire avec les différentes parties prenantes (incluant notamment les partis politiques, les représentants de la société civile et en particulier les jeunes, et les institutions) une solution qui respecte la souveraineté populaire.
Conformément à notre déclaration du 28 février 2019, le Collectif ne ménagera aucun effort pour accompagner la transition démocratique, notamment sur les questions de l’Etat de droit, de la gouvernance et des contre-pouvoirs citoyens, dans un cadre légitime et qui réponde aux aspirations exprimées par le Peuple algérien. »