L’ancien ministre de la communication, Abdelaziz Rahabi, qui était aujourd’hui, l’invité du Form de Liberté a considéré, que «le cinquième mandat fait désormais partie du passé».
L’ancien ambassadeur se projette d’ores et déjà dans l’avenir, c’est-à-dire l’«après Bouteflika», et suggère de «mettre en place les outils de la transition».
Pour lui, «il faut discuter longtemps avec tout le monde pour sortir de ce système qui a fait son temps et qui est arrivé à ses limites», mais aussi «parvenir à envisager une autre Algérie, moderne, plus juste et plus riche». Pour ce faire, Abdelaziz Rahabi insiste sur le fait que «la période de transition démocratique ne doit pas être menée par le pouvoir».
L’invité a animé une conférence-débat avec pour thème : “L’élection présidentielle face au rejet du système : quelles solutions ?”. Mr Rahabi a clairement affiché sa position concernant le 5e mandat du président Bouteflika. Selon lui, les médias publics n’ont pas pris conscience du fait que les réseaux sociaux sont devenus une réalité. « Les réseaux sociaux sont une réalité, mais nous sommes un pays peu mondialisé en termes d’économie, de politique et de sociétal. Cependant, les jeunes sont très mondialisés et ils ont un rapport avec le temps réel que leurs aînés n’ont pas. », estime-t-il avant d’ajouter que « les réseaux sociaux complètent l’information et les moyens traditionnels de sensibilisation et de formation de l’opinion publique, ils reflètent la réalité du pays il ne faut pas craindre les réseaux sociaux. »
Sur les manifestations de la rue depuis trois vendredis, contre le 5ème mandat, M. Rahabi a indiqué que « les Algériens sont des gens pacifiques, on nous a collé cette étiquette de peuple violent c’est tout à fait faux. C’est un peuple qui a été violenté pendant toute son histoire ».