Après une longue attente, il semble que le ministère de l’énergie finalisera prochainement la mouture finale de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.
Afin de convaincre les grands investisseurs de s’intéresser au marché algérien de l’énergie, le ministre de l’énergie Mustapha Guitouni a profité de la présence des grandes compagnies internationales au salon des hydrocarbures, North Africa petroleum exhibition et conference (Napec), qui se tient du 10 au 13 de ce mois à Oran, pour souligner l’importance que donne l’Etat à la réforme de sa législation pour s’adapter aux exigences du marché mondial.
«Nous avons pris les mesures nécessaires en faveur de l’attractivité de notre pays dans le domaine des hydrocarbures », a indiqué Guitouni cette après-midi, lors de son inauguration de la 9eme édition du NAPEC. De ce fait, « nous avons engagé une réflexion pour la révision de la loi sur les hydrocarbures, plus particulièrement ses dispositions juridiques et fiscales afin d’encourager le partenariat gagnant-gagnant et inciter les investisseurs à venir en Algérie».
À ce propos, il a souligné que « la mouture finale de ces nouvelles dispositions sera adoptée durant le 2ème semestre de l’année en cours». L’objectif est « de créer un climat d’affaires plus propice, d’autant que les ressources potentielles conventionnelles et non conventionnelles sont immenses».
101 milliards d’investissement en 10 ans
A cette occasion, il a rappelé que le secteur de l’énergie en Algérie « n’a ménagé aucun effort pour booster l’exploration sur le territoire national, sans perdre de vue les potentialités de son offshore, jusque-là marginalisées».
Dans ce sens qu’il a souligné que « le secteur des hydrocarbures, à travers son entreprise nationale SONATRACH, a alloué durant les dix dernières années (2008-2017) pas moins de 101 milliards de dollars US, soit 8 300 milliards DA, pour l’ensemble des activités de la chaîne pour produire 2 031 Millions TEP d’hydrocarbures ».
Donnant des détails sur les investissements consenties dans l’activité d’exploration et de production, Guitouni a souligné que « pas moins de 76,8 milliards de dollars US, soit 6 300 milliards DA, ont étaient déboursés pour ces deux activités».
Pour l’année 2018, les investissements en Algérie ont atteint 9,9 Milliards de dollars US. L’activité d’exploration et de production a consommé à elle seule 81,82% du montant total des investissements, soit 8,1 milliards de dollars US, a affirmé encore l’intervenant.
S’agissant de la chaîne de l’aval pétrolier, l’objectif principal «est d’améliorer davantage nos capacités de traitement de pétrole brut qui sont passées, suite au programme de réhabilitation de l’outil de raffinage, lancé durant ces dernières années, de 22 millions de tonnes en 2008 à 30 millions de tonnes après l’achèvement de la réhabilitation de la raffinerie d’Alger» a encore ajouté le ministre.
Par ailleurs, le ministre a souligné que les autorités travaillent, sans cesse pour améliorer l’industrie nationale de la pétrochimie, pour la valorisation des ressources gazières et des produits issus du raffinage.
Pour la partie commercialisation, « nous avons l’objectif de commercialiser d’ici 2030, 50% du gaz sur des nouveaux marchés et trading en redéployant l’exportation du gaz vers des débouchés à valeur ajoutée et en optimisant les flux de liquides» a encore souligné Guitouni.