L’analyse des chiffres recueillis auprès des organismes internationaux font état d’une dégradation alarmante des données macro-économiques.
C’est le signe indéniable de l’échec des politiques économiques successives menées par les gouvernements au moins sur la période des dix dernières années.
Les données macroéconomiques à fin décembre, montre que le déficit budgétaire global a atteint les 9% du PIB, il avoisine les 28% du PIB hors hydrocarbures.
Toujours au niveau budgétaire, les recettes arrivent à peine à couvrir les dépenses « essentielles » dont une grande partie est constituée de salaires et de transferts sociaux (subventions).
Cela implique que les investissements publics sont financés par la planche à billets d’où une tendance inflationniste qui va certainement s’accélérer (l’inflation moyenne est supérieure à 4,5%).
Au niveau de la croissance économique, et selon la banque mondiale celle –ci n’a guère dépassée les 2,5%, alors que le pays a besoin d’une croissance forte pour sortir du marasme et surtout créer suffisamment de postes de travail pour venir à bout d’un chômage galopant qui touche en premier lieu la jeunesse souvent diplômée.
Si à cela on rajoute, la chute des réserves de change (moins de 80 milliards de $) et le déficit de la balance courante (10%), l’économie algérienne se trouve dans une situation plus que délicate pour ne pas dire difficile. Le contexte international en déprime n’arrange rien à cette situation,
Les slogans du mouvement citoyen lancé par la marche du 22 février ont aussi une connotation économique car faute de politique économique globale de diversification et de modernisation dans les délais les plus brefs, l’Algérie n’aura de choix que de frapper à nouveau aux portes des bailleurs de fonds dont le FMI.