Après les réactions prudentes de plusieurs responsables français sur la situation qui prévaut en Algérie, où des manifestations contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ont lieu depuis le 22 février dernier. C’est autour du Premier Ministre français Edouard Philippe, de réagir ce mercredi soir.
Edouard Philippe, lui aussi prudent dans ses propos, a soutenu sur la chaîne BFMTV que, la France ne ressent «aucune indifférence » envers la situation de l’Algérie, sa «voisine», mais ne veut se «livrer à aucune ingérence», a-t-il affirmé.
Selon lui, son pays est lié à l’Algérie «par un lien historique intense, complexe, passionné, mais incontestable», toutefois « l’Algérie est un pays souverain, c’est donc aux Algériens et aux Algériens seuls qu’il revient de prendre les décisions » a-t-il souligné.
«Nous respectons la souveraineté du peuple algérien et nous la respectons pleinement », a affirmé le Premier Ministre.
Dans l’après-midi de ce mercredi, le Ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a été interpellé par les députés à l’Assemblée nationale française sur la situation en Algérie.
Dans sa réponse, le MAE français a assuré que «l’Algérie est un pays souverain, c’est au peuple algérien, et à lui seul, qu’il revient de choisir ses dirigeants», et que «c’est au peuple algérien de définir ses aspirations» a-t-il ajouté. Ce qui implique, selon lui « la transparence et la liberté du processus électoral».