Vingt (20) candidats à la présidence de la République ont déposé, dans le délai légal fixé au dimanche 3 mars à minuit, leurs dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel qui doit, à présent, statuer sur leur validité par décision, dans un délai de 10 jours.
Le dossier de candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika qui a annoncé le 10 février dernier sa décision de briguer un nouveau mandat, a été déposé par son directeur de campagne électorale, Abdelghani Zaalane.
Le président du Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaid et du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaine qui avaient déjà participé aux précédentes présidentielles ont également confirmé leur participation au scrutin du 18 avril.
Le président du Mouvement El Infitah, Omar Bouacha, a déposé, pour sa part, son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, quelques heures seulement avant l’expiration du délai légal.
Le président du parti du Rassemblement algérien (RA), Ali Zeghdoud et le candidat indépendant Abdelhakim Hamadi étaient les premiers à confirmer leur participation à l’élection présidentielle du 18 avril. Ces deux candidats ont remis jeudi dernier leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel.
Samedi, le président du Parti de la victoire nationale (PVN), Adoul Mahfoudh et le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina ont déposé leurs dossiers de candidature.
La plupart des autres prétendants à la présidence de la République ont préféré attendre le dernier jour pour confirmer leur participation à cette élection dont le général à la retraite, Ali Ghediri qui a déposé, en tant qu’indépendant, son dossier de candidature à la présidence de la République.
De nombreux autres candidats ont attendu le dernier moment pour déposer leur déclaration de candidature auprès du Conseil constitutionnel à l’image du président du Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC), Ahmed Gouraya, et du secrétaire général du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aissa Belhadi.
D’autres candidats indépendants n’ont accompli cette formalité, prévue par la Constitution et la loi organique relative au régime électoral, adoptée à l’été 2016, que quelques heures avant l’expiration du délai de dépôt des candidatures.
Il s’agit des candidats Abdechafik Senhadji, Ali Skouri, Mohamed Boufarache, Amara Mohcen, Ben Tabi Ferhat, Loth Bonatiro, Chabane Rezzouk et Ayeb Raouf. Rachid Nekkaz, le candidat déclaré à la présidentielle du 18 avril a cédé la candidature à son cousin qui porte le même nom.
Ce n’est pas Rachid Nekkaz, l’homme d’affaires, résidant en France, qui a déposé dimanche sa candidature auprès du Conseil constitutionnel, mais c’est un autre Rachid Nekkaz, mécanicien de profession et résidant à Chlef, qui a déclaré sa candidature à la présidence de la République.
Le Conseil constitutionnel doit, à présent, statuer sur la validité de toutes ces candidatures à la présidence de la République par décision, dans un délai de 10 jours francs, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature, conformément à la loi organique n 16-10 portant régime électoral.
Cette loi souligne que le retrait du candidat n’est ni accepté, ni pris en compte après la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel, sauf en cas empêchement grave légalement constaté par le Conseil constitutionnel ou en cas de décès de l’intéressé.
Les candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain doivent satisfaire les conditions de fond et remplir les formalités prévues par la Constitution et la loi organique relative au régime électoral.
Les partis de l’opposition optent pour la non-participation
Outre le dossier administratif contenant les renseignements du postulant, ce dernier doit notamment présenter soit une liste comportant aux moins 600 signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins, à travers 25 wilayas, ou bien une liste comportant 60.000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale.
La demande est aussi accompagnée d’un dossier comportant plusieurs pièces notamment une déclaration sur l’honneur attestant que l’intéressé possède uniquement la nationalité algérienne d’origine et qu’il n’a jamais possédé une autre nationalité, une déclaration sur l’honneur attestant de sa confession musulmane, un certificat de nationalité algérienne d’origine du conjoint de l’intéressé et une déclaration sur l’honneur attestant que le conjoint jouit uniquement de la nationalité algérienne.
Elle doit comporter également un certificat de nationalité algérienne d’origine du père et de la mère de l’intéressé, une déclaration sur l’honneur attestant la résidence exclusive, en Algérie, pendant 10 ans, au moins, sans interruption, précédant immédiatement le dépôt de candidature de l’intéressé, une attestation de participation à la révolution du 1er novembre 1954 pour les candidats nés avant le 1er juillet 1942 et une attestation de non implication des parents du candidat, né après le 1er juillet 1942, dans des actes hostiles à la révolution.
Par ailleurs, le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis qui avait participé aux précédentes présidentielles, a annoncé qu’il ne se présentera pas à l’élection du 18 avril.
Le président et candidat déclaré du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a affirmé, pour sa part, qu’il ne participerait pas à cette élection présidentielle en cas de candidature du président sortant, Abdelaziz Bouteflika.
Le Parti des travailleurs (PT), qui avait aussi retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles au ministère de l’Intérieur, a décidé également de ne pas participer à la prochaine élection présidentielle.
APS