Le président du parti Mouvement Populaire Algérien (MPA) Amara Benyounes, a réagi ce mercredi 27 février 2019, aux manifestations contre le cinquième mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika.
«En vérité, les manifestations sont un droit fondamental de tout algérien. Chaque algérien a le droit de manifester et d’exprimer ses idées et son projet. Mais, nous aussi, nous avons le droit d’exprimer nos idées et de soutenir le candidat que nous voulons soutenir», a déclaré depuis Chlef, le président du parti qui compose l’Alliance présidentielle aux côtés du FLN, RND et TAJ qui ont désigné Bouteflika comme leur candidat à l’élection présidentielle d’avril prochain.
Amara Benyounes a expliqué qu’«en Algérie, nous sommes divergents. Il y a des idées et des courants politiques, qui diffèrent les uns des autres. Mais, ce qui nous départage c’est la loi».
«Nous avons dit deux choses : Il n’y a personne qui peut imposer à un citoyen algérien de se porter candidat à n’importe qu’elle élection. Il n’y a personne qui peut interdire à un citoyen algérien de se présenter à l’élection présidentielle, sauf le Conseil Constitutionnel qui est la seule institution qui dispose des prérogatives de trancher sur les candidatures à l’élection présidentielle», a soutenu le président du MPA.
Amara Benyounes a rappelé que le candidat que son parti soutient est Abdelaziz Bouteflika, et qu’ils s’attaqueront à la campagne électorale avec les réalisations des 20 dernières années de Bouteflika comme arguments, et la conférence nationale proposée par le président sortant dans sa lettre-programme adressée à la nation en annonçant sa candidature.
A ce propos, Amara Benyounes a affirmé que, la conférence nationale n’est pas «une ruse électorale». Selon lui, cette conférence est «une exigence historique» et «nécessaire». Parce que, a-t-il ajouté, «quel que soit le président qui viendra en 2019, il faudrait continuer les réformes politiques, construire un nouveau projet économique».
Le meeting de Amara Benyounes perturbé par la population locale
A son arrivée à la maison de la culture de la ville de Chlef, où le MPA a organisé son meeting, la délégation du parti conduite par Amara Benyounes a été accueillie par une foule de citoyens rassemblées devant la même bâtisse et qui scandaient des slogans hostiles au cinquième mandat de Bouteflika.
Lors de la tenue du meeting, deux jeunes citoyens parmi l’assistance avaient perturbé le discours d’une quinzaine de minutes de Benyounes en scandant « non au 5ème mandat », avant que les agents de sécurité les fassent sortir, a constaté le journal Liberté
A l’issue du meeting, selon le même journal, la délégation du MPA était attendue par la foule de citoyens qui scandés « chyatines, chyatines ».