Les prix du pétrole remontaient mardi en cours d’échanges européens sans effacer leurs pertes marquées de la veille, quand une critique de Donald Trump contre l’Opep avait fait plonger les cours.
Vers 17h 00 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 65,42 dollars en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi. « Les prix du pétrole montent trop. L’OPEP, s’il vous plaît (…) gardez votre calme« , avait demandé lundi le président américain sur Twitter.
En 2018, Donald Trump avait multiplié les critiques similaires, et de nombreux analystes jugent que cela avait conduit l’Arabie saoudite, qui dépend de son alliance géopolitique avec les États-Unis, à augmenter sa production au deuxième semestre.
A l’époque, les prix avaient dégringolé. « Les Saoudiens vont avoir appris leur leçon et ne seront pas trop prompts à plaire à M. Trump« , a estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les cours du brut restent en nette hausse sur les deux premiers mois de 2019, alors que le marché estime que les baisses de production volontaires et involontaires des membres de l’OPEP et de leurs partenaires vont peser sur l’offre. Cette tendance « devrait se poursuivre, avec une demande robuste, des promesses de l’Arabie saoudite et de la Russie de baisser encore leurs productions et de probables perturbations involontaires des trois pays producteurs les plus vulnérables, la Libye, l’Iran et le Venezuela« , a énuméré Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
L’accès des marchés internationaux au pétrole iranien inquiétait notamment les analystes, alors que les exemptions de Washington à certains importateurs de brut iranien doivent être renouvelées ou non prochainement.
Afp