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Le pétrole a terminé hier en forte baisse après le tweet de Trump tançant l’Opep

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Les prix du baril de pétrole ont terminé en nette baisse hier lundi à New York comme à Londres après un tweet du président américain se plaignant de cours trop élevés et demandant à l’Opep de limiter ses baisses de production. « Les prix du pétrole montent trop. L’OPEP, s’il vous plaît (…) gardez votre calme. Le monde ne peut pas encaisser une hausse des prix — trop fragile !« , a écrit Donald Trump sur Twitter.

Les cours, qui s’inscrivaient à l’équilibre en début de séance, ont flanché juste après ce message. Le baril de WTI pour livraison en avril, la référence aux États-Unis, a finalement chuté de 1,78 dollar ou 3,1% pour clôturer à 55,48 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a fini à 64,76 dollars à Londres, en baisse de 2,36 dollars soit 3,5% par rapport à la clôture de vendredi.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, se sont de fait volontairement imposé des quotas qui ont été durcis début décembre. Cette mesure a contribué à la remontée des prix depuis le début de l’année : les cours ont atteint leurs plus hauts en trois mois vendredi, à 67,73 dollars pour le Brent et à 57,81 dollars pour le WTI

Le locataire de la Maison Blanche avait déjà critiqué l’OPEP pour ses efforts à maintenir les prix de l’or noir à un prix élevé. « Je ne sais pas si les nouvelles admonestations du président Trump auront une influence réelle sur l’OPEP mais elles ont en tout cas eu une influence certaine sur les acteurs du marché« , a relevé Andy Lipow du cabinet Lipow Oil Associates « Les courtiers ont complètement ignoré, ou en tout cas relégué au second plan, tous les problèmes qui réduisent actuellement l’offre sur le marché mondial« , a souligné M. Lipow en mentionnant le Venezuela, la Libye et l’Iran.

Les États-Unis ont déjà imposé des sanctions contre la compagnie pétrolière nationale PDVSA qui empêchent le brut vénézuélien d’être exporté vers les raffineries du golfe du Mexique. Et la tension monte entre Washington et Caracas alors que les États-Unis ont assuré lundi à l’opposant vénézuélien Juan Guaido qu’il pouvait compter sur leur soutien « à 100% » face à Nicolas Maduro.
La production en Libye est de son côté perturbée depuis plusieurs semaines par des conflits entre camps rivaux. Et les exportations iraniennes sont toujours freinées par les sanctions imposées par Washington depuis novembre.

De nombreux analystes soulignaient toutefois que la production hebdomadaire des États-Unis vient parallèlement de se hisser au niveau record de 12 millions de barils par jour.

La construction de nouveaux oléoducs devrait notamment permettre à l’abondante production de pétrole de schiste du bassin permien, dans le sud des États-Unis, d’être plus facilement exportée dès le second semestre, ont ainsi rappelé les analystes de Goldman Sachs.

Notons que les cours du pétrole poursuivaient leur chute, ce mardi matin en Asie.

Afp

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