Dans cet entretien, le président de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA), MBoulenouar réagit à la dernière décision du ministère du commerce celle de supprimer la condition du local pour les jeunes porteurs de projets surtout dans le domaine commerciale. L‘ANCA salue l’idée, selon MBoulenouar. Il évoque aussi les sujets concernant les marchés de gros, mais aussi le développement du commerce électronique.
Algérie-Eco : Les jeunes porteurs de projets vont être libérés de la lourde charge du loyer du local. Le ministre du commerce l’a annoncé récemment, un jeune qui a une idée, un projet, il peut enregistrer l’adresse de son domicile chez le notaire pour avoir son registre de commerce. Que pensez-vous d’une telle mesure ?
MBoulenouar : La condition du local pour les jeunes porteurs de projets surtout dans le domaine commercial n’est plus exigée. C’est une bonne décision et l’ANCA salue cette initiative. Elle est bonne pour deux principales raisons. La première concerne à éradiquer ou plus au moins diminuer le commerce informel car la majorité des jeunes que nous avons rencontrés et qui ont choisi d’exercer dans l’informel se plaignent de la cherté des locations des locaux. Vous savez, un local qui se louait il y a dix ans à 6000 da le mois, il est maintenant à plus de 40.000 da. Donc le jeune qui n’a pas d’aide financière se trouve obligé de s’orienter vers l’informel.
La deuxième raison c’est que cette décision va encourager à diminuer le chômage, car même pour les diplômés qui ne trouvent pas d’emploi pourront verser dans des activités choisie sans se soucier du local. Mais l’avantage principal de cette mesure concerne à aider le trésor public. Car sachant que ces gens qui vont quitter l’informel, vont certainement payer leurs impôts et c’est une bonne chose pour le commerce légal et le trésor public.
Autre sujet qui fait l’actualité, celui du Commerce Electronique. On sent que les consommateurs algérien s’oriente de plus en plus vers se nouveau commerce et s’intéresse de près sur ses avantages. Comment l’ANCA perçoit la question ?
Justement vous me donnez l’occasion pour parler de ce sujet qui intéresse de plus en plus et le consommateur et le commerçant. Certes le e-commerce commence à se développer en Algérie mais timidement. Car s’il y a un obstacle à relever c’est celui du manque de la culture des TIC chez les commerçants. Vous savez la majorité des commerçants ne savent pas manipuler les ordinateurs. C’est pour cela que notre association a décidé de réserver des cours des technologies de l’information et de la communication pour former les commerçants dans ce sens. Nous avons recensé, depuis le début 2019, plus de 40 personnes qui se sont inscrits à notre niveau pour être formés dans ce sens et qui veulent verser vers le commerce électroniques. Vous voyez il y a une volonté des commerçants à apprendre les TIC.
Concernant les marchés de gros. Il y a eu dernièrement l’ouverture d’un 45ème marché à Ain Defla. Où en sont les autres projets ?
Après les 45 marchés de gros installés, et selon les informations recueillies par l’ANCA, il reste 7 nouveaux marchés de gros à réaliser sur le territoire national. Ces projets devraient êtres finalisés et livrés d’ici fin 2019.
Mais le problème ne se pose plus pour les marchés de gros, il faut réaliser les marchés de proximité, sachant qu’il y a un déficit de 500 marchés de proximités sur le territoire national pour satisfaire les besoins des consommateurs. C’est le rôle des collectivités locales. Il faut aller vers les marchés de proximité pourquoi, parce que ça va régler pas mal de problème. La réalisation de ces marchés permettra d’assurer la stabilité d’approvisionnement mais aussi la baisse des prix. Si nous avons suffisamment de marché de proximité, il n’ay aura pas ce problème de la hausse des prix des produits de large consommation.