L’épargne hors circuit bancaire des agents économiques algériens, estimé entre 1.500 et 2.000 milliards de dinars, a atteint un tiers de la masse monétaire en circulation, a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, selon la Radio Algérienne.
Il a par ailleurs indiqué que les crédits accordés à l’économie ont atteint 10,102 milliards de dinars en 2018, soulignant que « dans l’avenir, les financements bancaires devraient s’orienter davantage vers les industries manufacturières et les services productifs portés par les PME, à valeur ajoutée avérée », selon le même média.
Il a indiqué que le financement bancaire destiné à l’économie, même s’il a progressé ces dernières années, n’a tout de même pas été « totalement inclusif » dans l’ensemble des secteurs de l’économie.
Réforme du système bancaire et financier
Le montant de l’épargne hors circuit bancaire avancé par le gouverneur de la Banque d’Algérie démontre l’ancrage de la culture de thésaurisation chez les agents économiques algériens. Elle est également une marque de méfiance à l’égard du système bancaire et financier du pays, ce qui nécessite une refonte complète du système.
A ce propos, le ministre Finances, Abderrahmane Raouya, a indiqué hier, lors d’une journée technique sur la modernisation des banques, que la modernisation bancaire constitue aujourd’hui un jalon décisif des réformes structurelles, devant favoriser la diversification de l’économie nationale et la mettre sur la voie d’une croissance plus soutenue.
Parmi les réformes qui toucheront le système bancaire, le ministre a cité, « l’extension du réseau des banques pour s’approcher davantage de la clientèle », ce qui est indispensables pour l’inclusion financière.