La réforme financière, en particulier celle du système bancaire, constitue un jalon décisif des réformes structurelles qui devront favoriser l’émergence de l’économie pour la mettre sur la voie de la croissance.
C’est ce qui a été confirmé ce matin par le ministre des finances Aberrahmane Rouaya lors d’une journée d’étude organisée à Alger sur la réforme bancaire, organisée par l’ABEF.
Selon Raouya, la réforme de système financier et bancaire a une « portée stratégique dans la mesure où elle assume comme objectif de relever un défis global adapté les instruments et les institutions de l’économie aux changements inéluctables, assurant la modernisation de l’appareil de production indispensable pour le passage à une économie performante».
Ces réformes ont été menées selon la structure de notre économie, qui est basé sur une croissance conditionnée par la demande publique encours, le système bancaire et financier et le secteur des assurances.
Parmi ces réformes, Raouya a cité, « l’extension du réseau des banques pour s’approcher davantage de la clientèle », ce qui est indispensables pour l’inclusion financière. Ajoutant, «les simplification administratives lié à l’ouverture des comptes bancaires et les crédits ».
En termes de chiffres, le ministre a souligné qu’en fin de 2017, les crédits directs pour l’économie ont atteint 7504 Mds de dinars, soit 87% de l’ensemble des crédits accordés à l’économie, qui sont de l’ordre de 8878 Mds de dinars. 45% sont accordés au secteur public, alors que 55% sont reservés aux privé, et dont 74% est financé par les banques publiques. « Ces chiffres dénotent de l’importance des financements des banques, pour le financement de l’économie » a-t-il souligné.
Selon lui, « la conjoncture présente est caractérisée par l’augmentation permanente de la demande de besoin de financement ». Face à cette situation, le ministre a appelé à « reformer le système financier afin de le hisser aux attentes des usagers, en matières de collectes de l’épargne, de mise sur le marché des nouveaux produits bancaires, toutes en assurant les services de bases aux citoyens ».
Ainsi, «les réformes engagées toucheront l’amélioration de la gouvernance des banques publiques, par un mécanisme d’évaluation permanente et prudentielle définit par les autorités financières » a souligné encore le premier argentier du pays.
le ministre a indiqué que l’amplitudes des réformes financiers se mesure au traitement réservé aux mesures de régulations administratives du système financiers, tel que le contrôle sur le crédit, sur le taux d’intérêt, les barrières à l’entrée sur le marché, les réglementation régissant les institution financières, la domination des entités publiques, et le renforcement des contrôles sur les transactions internationales.
La Banque d’Algérie doit jouer son rôle
Raouya a insisté lors de cette rencontre sur la nécessité que « l’expansion de l’activité, ne doit pas être faite au détriment de la robustesse de ces indicateurs de solidité financière ». A cet égard, il a indiqué que le rôle de la banque d’Algérie, en tant que producteur des normes et chargé de la supervision du fonctionnement de marché bancaire avec l’autorité bancaire « revêt d’une importance capitale dans l’exercice qu’il lui est dévolue dans la loi ». A cet effet, il a mentionné que « la Banque d’Algérie s’attèle à mettre en place un dispositif réglementaire de la gestion des banques confirmées aux standard internationaux ».