La dette extérieure de l’Etat s’est établie à 1,797 milliard de dollars en juin 2018 y compris le prêt d’un (1) milliard de dollars contracté en 2016 auprès de la Banque africaine de développement (BAD), indique le document portant la Déclaration de politique générale du gouvernement.
Ainsi, la dette extérieure publique de l’Algérie représente 1,06% du PIB du pays, précise la même source. Quant à la dette publique interne, elle a atteint 36% du PIB, souligne le document qui soutient que ce ratio est encore « bien raisonnable », notamment du fait des emprunts contractés par le Trésor auprès de la Banque d’Algérie au titre de l’article 45 bis de la Loi sur la Monnaie et le Crédit.
« Avec l’épuisement de sa propre épargne logée au Fonds de régulation des recettes (FRR), le Trésor a enregistré une augmentation de la dette publique », note le même document.
Pour rappel, l’article 45 bis de la Loi sur la Monnaie et le Crédit stipule que « la Banque Algérie procède, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l’achat directement auprès du Trésor, de titres émis par celui-ci, à l’effet de participer, notamment à la couverture des besoins de financement du Trésor, au financement de la dette publique interne et au financement du Fonds National d’Investissement (FNI) ».
En outre, l’article 45 bis note que « ce dispositif est mis en œuvre pour accompagner la réalisation d’un programme de réformes structurelles économiques et budgétaires devant aboutir, au plus tard, à l’issue de la période susvisée, notamment, au rétablissement des équilibres de la trésorerie de l’Etat et de l’équilibre de la balance des paiements ».
A travers ce nouvel instrument, il s’agit de couvrir les besoins de financement du Trésor, de financer le remboursement de la dette publique interne, et ce, en particulier, les titres de l’Emprunt national pour la croissance levé en 2016, les titre du Trésor émis en contrepartie du rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et les titres du Trésor émis au profit de la Sonatrach en compensation du différentiel sur les prix des carburants importés et de l’eau dessalée.
Il s’agit aussi, dans le cas échéant, de permettre au Trésor de doter en ressources le Fonds National d’Investissement (FNI), au titre des prises de participation de l’Etat dans des investissements ou de financements à long terme de programmes publics d’investissements.