« La baisse des prix des véhicules dépend de la loi de l’offre et de la demande », a déclaré hier le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Youcef Yousfi, qui était l’invité du forum du journal Echaâb.
Il a précisé que le gouvernement et le ministère de l’Industrie ne peuvent pas forcer les opérateurs à déterminer ou à réduire les prix des véhicules montés localement, qui, faut-t-il le rappeler, demeurent très élevés.
A ce propos, le ministre a souligné que les prix sont tributaires du degré de compétitivité du marché, ajoutant qu’il n’y a pas d’autre choix pour répondre à la demande nationale croissante sur les véhicules, que par le développement de cette industrie, au niveau local.
M. Yousfi estime les besoins du le marché national des véhicules à « 400 000 voitures par an et devrait atteindre 800 000 voitures par an », ce qui représente une quantité importante que l’Algérie ne peut plus importer à l’avenir en devises comme par le passé. Il a par ailleurs indiqué que « l’ère des concessionnaires automobiles et de l’importation de voitures toutes faites est révolue ».
Malgré l’arrivée en Algérie de plusieurs constructeurs automobiles qui se sont lancés dans le montage de véhicules, les prix ont continué d’augmenter, au point que plusieurs concessionnaires avait appelé l’an dernier au retour de l’importation des véhicules de moins de 3 ans.
En effet, le président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), Youcef Nebbache, a maintes fois interpellé le gouvernement sur la nécessité de débloquer les importations des véhicules de moins de trois ans.
Vers la suppression de la règle 51%/49% ?
En ce qui concerne la règle 51/49 régissant les investissements étrangers en Algérie, le ministre a déclaré que cette règle avait été élaborée dans l’intérêt du pays et pour la protection de l’économie et des institutions nationales, souligné que cette règle n’est pas gravée dans le marbre et pouvait être réexaminée si la situation des entreprises nationales s’améliore.
S’exprimant sur le climat des investissements en Algérie, Yousfi a indiqué qu’il s’était amélioré ces dernières années, notamment en termes d’exportations, en rappelant que l’Algérie a pu passer de grand pays importateur de ciment, à celui d’exportateur à partir de 2017 pour que la valeur des exportations de cette matière s’élève à 25 millions USD en 2018.