Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, M. Lotfi Benbahmed, a indiqué ce mardi, lors de son passage à la radio chaîne 3 que les acteurs de la chaîne du médicament ont mis en place « une feuille de route ».
M. Benbahmed explique les ruptures de médicaments sur le marché national par la signature, parfois tardive, des programmes d’importation, mais également par les limites quantitatives, ce qui cause, selon lui, « des ruptures chroniques », notamment lorsque des avenants ne sont pas signés.
L’intervenant a par ailleurs indiqué que le ministère de la Santé s’est engagé à signer des avenants pour 2019 en cas de rupture et il s’est même engager à délivrer des programmes d’importation au cours de l’année, lors qu’il y a nécessité pour la santé publique.
Au-delà de la réglementation qui reste à mettre en place pour organiser l’ensemble de ces décisions, M. Benbahmed a rappelé que les stocks stratégiques de traitements, couvrant une période de 90 jours, doivent être reconstitués continuellement « pour pallier à d’éventuelles ruptures et réguler le marché».
Pour une meilleure efficacité des mesures proposées, M. Benbahmed juge nécessaire de développer, au niveau du ministère de la Santé, un système d’information permettant de localiser les ruptures des médicaments.
Interrogé sur les producteurs nationaux qui ont connu des ruptures, l’intervenant explique que « certains producteurs se sont engagés à produire des molécules dont ils n’ont pas la maîtrise du process ».
M. Benbahmed Pense que c’était une erreur d’interdire par anticipation l’importation de certains médicaments, soulignant qu’ « on a bloqué l’importation de certains produits alors qu’ils n’avaient même pas été enregistrés ».