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Ould Kaddour : «Avec l’annonce de la candidature du Président, le secteur de l’énergie connaîtra encore plus de développement.

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Le PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour a estimé, lundi 11 février 2019 à Alger, qu’avec l’annonce du Président Abdelaziz Bouteflika de sa candidature pour l’élection présidentielle d’avril prochain, le secteur de l’énergie connaîtra encore plus de développement.

«La réponse est très simple. Nous allons continuer sur le même rythme de développement. Le fait d’avoir une continuité politique, il va y avoir une continuité économique dans le développement, et définitivement, avec l’annonce de la candidature du président, nous irons encore plus dans le développement du secteur de l’énergie», a déclaré Ould Kaddour en réponse à une question sur l’utilité de l’annonce de la candidature de Bouteflika au prochain scrutin présidentiel.

Dans ce sens, Ould Kaddour a expliqué que le développement du secteur de l’énergie sera différent de ce qu’il a été avant, où le pétrole et le gaz produits étaient soit consommés ou vendus. «Maintenant, on veut transformer. Et la transformation en elle-même, a un apport en «Hard Currency» énorme», a-t-il soutenu.

«Nous allons continuer à produire et à exploiter, et surtout à transformer», a-t-il déclaré lors d’un point de presse tenu en marge de la signature d’un contrat avec l’entreprise indienne Larsen & Toubro Hydrocarbon Engineering (LTHE) pour le développement des champs gaziers du sud-ouest de pays.

«Notre stratégie est d’augmenter nos capacités de production et de vente de gaz, mais en dehors de ça, c’est aussi de transformer le gaz en produits pétrochimiques», a-t-il indiqué.

L’Algérie est un pays vierge et inexploré

Selon lui «le fait de produire plus de gaz, cela démontre qu’on a encore des réserves importantes, et on continuera de signer d’autres contrats».

«L’Algérie est un pays vierge. Nous sommes un pays énorme. Nous avons plus de 2.2 millions de kilomètres carrés de superficie, et on est loin d’avoir atteint les normes internationales en matière d’exploration par km2. On continuera à explorer et à trouver d’autres champs», a estimé Ould Kaddour.

En outre, Ould Kaddour a indiqué qu’«il y a encore des progrès à faire dans la gestion des projets que nous avons. Nous devons mieux les contrôler, mieux les planifier et mieux les budgétiser, et cela viendra avec la professionnalisation de Sonatrach et le concept de la stratégie SH 2030 va dans ce sens».

«Nous sommes en train d’avancer à grande vitesse, et c’est ce qu’il faut à notre pays pour atteindre le développement nécessaire, et pour qu’on soit à l’image des autre entreprises, et surtout, pour atteindre l’objectif qu’on s’est assigné d’être parmi les 5 meilleures entreprises au monde» dans le domaine des hydrocarbures, a-t-il estimé.

De nouveaux horizons pour le gaz algériens

Interrogé sur le blocage par la France et l’Espagne du projet d’un gazoduc reliant les deux pays via les Pyrénées, Ould Kaddour a expliqué qu’il s’agit d’une question très globale. «Elle ne concerne pas seulement l’Espagne et la France, mais, il y a aussi l’Allemagne, la Russie, et tous les pays nordiques. Parce qu’il y a une guerre géostratégique entre les différents pays. Il y a les pays du nord qui souhaitent ramener le gaz russe pour le distribuer en Europe du sud, et il y a la France et l’Espagne qui souhaitent avoir cette interconnexion pour pouvoir ramener du gaz du sud algérien vers le nord».

Selon Ould Kaddour, «c’est une guerre qui existe toujours, et si on suit les règles économiques de l’Union Européenne, il doit y avoir une ouverture du marché ainsi que les frontières». Et si ouverture des frontières il y a, a-t-il ajouté, cela va en profiter à l’Espagne parce qu’il y aura du gaz qui va y passer via son territoire, et en profitera aussi à l’Algérie, parce qu’elle va produire et exporter plus de gaz. «C’est à ce titre-là qu’on est en train d’augmenter nos capacités de transferts via le Medgaz, et nous sommes également en train de réfléchir au dédoublement de ce pipeline», a-t-il expliqué.

Ould Kaddour a fait savoir qu’ils sont en train d’étudier toutes les possibilités pour ne pas être dépendant d’un seul scénario (exportation de gaz vers l’Europe). A ce propos, il a cité le projet de la jetée GNL de Skikda qui permettra d’ouvrir d’autres horizons au gaz algérien, notamment, le marché asiatique.

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