S’illustrant par une diversité record, les candidats se pressent déjà en nombre du côté démocrate pour défier le républicain Donald Trump lors de la présidentielle de 2020. Voici la liste des premiers à entrer officiellement dans l’arène.
Elizabeth Warren : A 69 ans, la sénatrice du Massachusetts avait donné le coup d’envoi de la course du côté des grands noms démocrates en lançant, le 31 décembre 2018, un comité présidentiel exploratoire. Défiant la polémique sur ses lointaines origines amérindiennes, l’ancienne professeure de droit à Harvard, surnommée « Pocahontas » par le président Donald Trump, a officialisé sa candidature le 2 février. A gauche du parti, elle a construit sa réputation en pourfendant les errements de Wall Street.
Cory Booker : Sénateur noir charismatique et médiatique, souvent comparé à Barack Obama, Cory Booker a annoncé sa candidature le 1er février en prêchant le rassemblement dans une Amérique divisée. Ancien maire de Newark, dans le New Jersey, cet adepte de Twitter et bon orateur âgé de 49 ans était pressenti depuis des années pour la course à la présidentielle. En 2016, Hillary Clinton avait envisagé d’en faire son co-listier.
– Kamala Harris : Très attendue, la sénatrice de Californie qui ambitionne de devenir la première présidente noire des Etats-Unis a annoncé sa candidature le jour anniversaire de la naissance de Martin Luther King, le 21 janvier. Fille d’une chercheuse indienne en médecine et d’un économiste jamaïcain, Kamala Harris, 54 ans, a d’abord été procureure à San Francisco puis a pris la tête des services judiciaires de toute la Californie (2001-2017).
Kirsten Gillibrand : La sénatrice de New York s’est fait un nom en luttant contre le harcèlement sexuel, notamment au sein de l’armée, avant l’émergence du mouvement #MeToo qu’elle soutient activement. A 52 ans, elle a créé un comité exploratoire le 15 janvier.
Julian Castro – : Petit-fils d’une immigrée mexicaine et ex-ministre de Barack Obama, Julian Castro a annoncé sa candidature en anglais et espagnol le 12 janvier, en plein débat agité sur l’immigration. Ancien maire de la ville texane de San Antonio, il espère, à 44 ans, devenir le premier président hispanique des Etats-Unis.
Pete Buttigieg : Le jeune maire de la ville de South Bend, dans l’Indiana, a rejoint la course le 23 janvier avec un message résolument tourné vers l’avenir, contrepied au discours sombre de Donald Trump. Ancien militaire âgé de 37 ans, il deviendrait le premier candidat ouvertement homosexuel à la présidentielle américaine s’il décrochait la nomination des démocrates.
Tulsi Gabbard : A seulement 37 ans, cette élue de la Chambre des représentants originaire de Hawaï s’est lancée dans la course le 11 janvier. Soutien de Bernie Sanders en 2016, l’ancienne militaire a été critiquée pour avoir rencontré le dirigeant syrien Bachar Al-Assad en pleine guerre civile, et pour d’anciens propos anti-homosexuels qu’elle a depuis dit regretter.
John Delaney : Elu à la Chambre des représentants où il représente le Maryland, John Delaney s’est aussi lancé très tôt dans la course, dès juillet 2017, mais ses chances semblent également minces.
Andrew Yang : Entrepreneur très peu connu, né en 1975, il s’est lancé presque sans bruit dès la fin 2017, en mettant en garde contre les dangers des nouvelles technologies pour l’emploi américain.
Les pressentis qui n’ont encore rien dit : Une myriade de grands noms du côté démocrate ne se sont pas encore décidés, dont l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, le sénateur et ex-candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders, la sénatrice Amy Klobuchar, le sénateur Sherrod Brown, l’ex-élu de la Chambre Beto O’Rourke, le milliardaire Michael Bloomberg, et le gouverneur de l’Etat du Montana, Steve Bullock.
Afp