Dés son annonce, la liste des produits libérés à l’importation, et soumis au DAPS, (droit additionnel provisoire de sauvegarde) suscite moult interrogations auprès des consommateurs et des operateurs. Que sera le sort des operateurs qui se sont convertis à la production après la période d’interdiction ?, surtout quel impact cette mesure va-t-elle avoir sur le pouvoir d’achat des citoyens ? Et y’a t il des pressions par rapport à l’accord d’association avec l’Union européenne
Pour le directeur des échanges commerciaux auprès du ministère, M. Begah, intervenant lors d’un débat, hier, sur une chaine de télévision nationale, « la décision d’appliquer cette taxe a été murement réfléchie, en concertations avec tous les acteurs. Cette taxe est issue de la volonté de faire correspondre la stratégie commercial de l’Etat avec les besoins et défis de la scène économique, et réponds au principe de la liberté de l’activité du commerce extérieur, conformément à la loi 03/04 ».
Pour sa part, M.Lalmas président de l’ACE (Association Nationale Algérie Conseil Export), a estimé que ces taxes destinées à la protections de la production nationale devaient être accompagnées par des mesures impliquant le respect de la qualité de nos produits « ces taxes devaient servir à décourager la surfacturation, donner une marge de concurrence aux produits algériens sur les marchés étrangers, et promouvoir l’investissement, sans pour cela toucher le pouvoir d’achat des citoyens ».
De son coté, M. Salah Eddine Abdessemed, vice président du FCE, et président du conseil consultatif des PME, est revenu dans ce débat sur « l’importance d’avoir des mécanismes de suivi et de contrôle de qualité, notamment après une année d’interdiction d’importation, durant laquelle il faut noter, que la fiscalité ordinaire, et la préservation de l’emploi, ont connu une réelle stabilité durant ces 03 années. Plusieurs secteurs ont connu une évolution certaine, à l’image de l’agroalimentaire. Nous considérons que cette taxe est plus bénéfique que l’interdiction, car elle procure aux operateurs la possibilité d’avoir des perspectives, et une protection de leurs production, dans les termes d’application de cette taxe ». Dans ce sens, M. Abdessemed, rappelle que « de leurs coté les operateurs, doivent prendre leurs responsabilité en cas, ou ils n’arrivent pas à des résultats ».
Par ailleurs, le président du conseil consultatif des PME préconise, pour la réussite de cette mesure, de réorganiser toutes les filières, sur des bases chiffrées, de façon à permettre à tout les secteurs de tirer profit de cette protection que l’Etat à mis en place, notamment lorsqu’il s’agit de taxes applicables sur les matières premières. Et ce à travers des mécanismes non tarifaires, l’action de l’administration, et des centres de testages et laboratoires ».
Pour sa part, le président de l’association de protection des consommateurs, l’APOCE , M.Zebdi, a dénoncé la hausse des prix qui a suivi l’annonce de cette taxe, et insiste sur le rééquilibrage de l’application des taux définis par cette mesure, à savoir , ente 30% et 200%, « il y’ a des produits qui sont surtaxé , et d’autres sous taxés, le problème se situe à ce niveau, il faut plus de précisions et d’étude, afin de concrétiser réellement la protection de la production nationale » precise M.Zebdi.