« Nous sommes aujourd’hui à une capacité installée de 354 mégawatts et nous avons des sites pilotes réalisés à effet d’expérimenter les technologies qui existent dans le monde en termes du photovoltaïque et une ferme éolienne installée dans la wilaya d’Adrar », a déclaré M. Chahar Boulakhras, PDG de la société des énergies renouvelables de la Sonelgaz, la SKTM, lors de son passage à la radio Algérienne.
Concernant les filières photovoltaïque et éolienne, M. Chahar Boulakhras a rappelé qu’elles n’ont commencé à se développer qu’à partir de 2010 dans le monde, ce qui lui permet d’affirmer que l’Algérie, n’est aucunement en retard quant à l’exploitation de ces types d’énergie.
A ce propos, M. Boulakhras a indiqué que « l’Algérie a choisi un chemin difficile en matière de politique et de stratégie d’implémentation, mais c’est un chemin serein d’accompagnement, du transfert de technologies, mais surtout de l’intégration nationale par la domiciliation de la fabrication des équipements en Algérie ».
M. Boulakhras a annoncé qu’à l’horizon 2030, « l’Algérie vise à atteindre un mix énergétique de 27% d’origine renouvelable », ajoutant « nous préparons maintenant la troisième phase du programme national ».
Interrogé sur le retard de l’Algérie ne matière de renouvelables, l’intervenant a indiqué que « nous ne sommes pas en retard, puisque nous continuons à lancer des projets par des appels d’offre », précisant qu’ « il y a déjà 200 mégawatts qui sont en appel d’offre, dont les résultats seront connus durant le mois de mars prochain ».
Interrogé sur le financement de ce programme national, M. Boulakhras a indiqué que les 350 mégawatts déjà réalisés ont coûté une bagatelle de plus de 50 milliards de dinars.
En plus des projets du renouvelable réalisés par Sonelgaz, M. Boulakhras a rappelé qu’il en existe d’autres qui ont été lancés par divers intervenants, citant Sonatrach et le ministère de l’Intérieur, « autant de petits ruisseaux » qui, selon lui, devront permettre de produire quelque de 13,5 gigawatts à l’horizon 2030 et qui seront dédiés à la filière photovoltaïque.
Par ailleurs, l’intervenant a indiqué que « nous sommes en train d’examiner les solutions envisagées pour trouver les montages financiers pour réaliser ce programme. La vraie question est la rémunération du kilowattheure ».
Un programme ambitieux
A propos du programme national, il a indiqué que « c’est un programme très ambitieux et l’un des plus importants dans le monde, puisque depuis 2017, nous réalisons 100 mégawatts par an en moyenne dans le monde ».
S’agissant de l’exportation de ce type d’énergie, il a indiqué qu’elle figure dans l’agenda « si les conditions sont réunies », mais également que la demande soit au diapason et que les équipements de transfert d’énergie soient installés.
Évoquant les objectifs de ce programme, M. Boulakhras a rappelé que l’un des objectifs « est de réduire notre consommation de gaz naturel, puisque 1 mégawatt installé, pourrait nous faire économiser plus de 2 millions de mètres cube par an », précisant que « près de 20 milliards de mètres cubes sont destinés à la production de l’électricité ».
Il a également rappelé que « depuis la mise en services des 22 centrales photovoltaïques et de la centrale éolienne en 2015, le programme a permis d’économiser plus de 500 millions de mètres cubes de gaz naturel ».