Le PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour a plaidé, ce jeudi 17 janvier 2019 à Oran, pour le perfectionnement du système financier algérien pour pouvoir réaliser les projets d’envergure.
«(…) Pour les projets de tailles importantes, on essaye de trouver des financements à travers des banques. On n’essaie pas de financer à travers les poches propres de l’investisseur», a-t-il expliqué en conférence de presse tenue en marge de la signature des statuts de la Joint-venture «STEP) créée avec Total pour la réalisation d’un complexe de production de polypropylène à Arzew.
Ould Kaddour a estimé que «notre système financier doit aussi se perfectionner. Nous n’avons pas encore, l’assistance financière nécessaire, pour pouvoir réaliser les projets de cette envergure».
Il a salué le risque prix par la Banque nationale algérienne (BNA), qui s’est engagé dans le projet du complexe de polypropylène avec un financement à 70% du montant de l’investissement soit 1.3 milliards de Dollars du montant total de 1.8 mds USD.
«Quand le projet sera concrétisé, à ce moment-là, on peut dire qu’on a une banque qui puisse réellement financer des projets de cette envergure. Cela veut dire que, avec la BNA, à la fin de ce projet, on pourra aller réaliser d’autres projets ailleurs. Et on sera sûr de faire le montage financier nécessaire», a-t-il estimé.
Le PDG de Sonatrach a expliqué que «tout est un problème de risques. C’est comment gérer le risque. Et c’est là où on dit, quand on ramène un partenaire étranger tel que Total, en dehors de la technologie, c’est qu’on est d’accord à prendre le risque de réaliser ce type de projet en Algérie. Parce que, si le projet ne réussira pas, Total perdrait également beaucoup d’argent».
«L’aspect financier est, aussi, important que l’aspect technique, (…). Le système financier doit s’améliorer», a-t-il insisté.
«On est très content d’emmener avec nous la BNA dans ce projet. Parce que, c’est sûr qu’à la fin, si tout se passe comme nous le souhaitons, ils vont acquérir un savoir très important, c’est comment faire du «Project finance»», a indiqué Ould Kaddour.
Il a précisé que «nous avons consulté les banques algériennes, et nous avons souhaité qu’il y est un consortium de banques pour financer ce projet et diminuer le risque, et la seule qui a répondu c’est la BNA. Et c’est tant mieux, parce que, nous avons au moins une banque nationale qui prend le risque avec nous. Si ce n’était pas le cas, on aurait allé chercher une banque internationale».