Le président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), Youcef Nebbache, a plaidé hier pour le retour de l’importation de voitures de moins de 3 ans. Une mesure qui fera, selon lui, baisser les prix sur le marché national, selon le quotidien EL Bilad.
Il a indiqué que les rapports d’expertise sur les véhicules montés en Algérie et qui ont subi un accident montrent des défauts dans le montage, a indiqué le président de l’Association des concessionnaires automobiles (AC2A), selon le même média.
En dépit des promesses du ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, les prix des véhicules n’ont cessé d’augmenter, alors qu’il avait affirmé en juin dernier que «le cahier des charge stipule que les prix sortie usine des véhicules ne doivent pas être plus élevés que les prix des véhicules importés».
M. Nebbache a regretté qu’en dépit des mesures de facilitations et avantages fiscaux, les différents constructeurs déjà installés en Algérie n’arrivent pas à satisfaire le marché national, et que le taux d’interaction attendu n’est pas encore atteint.
Nouvelle réorganisation du marché
A noter que malgré la nouvelle organisation du marché automobile initiée en 2012, à travers l’introduction de licences d’importation, suivie par l’interdiction pure et simple de l’importation de voiture depuis 2015,la facture d’importation des collections SKD/CKD augmente d’année en année.
En effet, la facture d’importation des collections SKD/CKD, destinées au montage de véhicules en Algérie, s’élève à plus de 2,5 milliards de dollars en 2018, auxquels s’ajoutent les 1,5 milliard de dollars de pièces de rechange importées annuellement pour le parc roulant.
S’agissant du taux d’intégration, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et des Mines, M. Kheireddine Medjoubi, a donné aux constructeurs automobiles installés en Algérie, un délai de 24 mois pour atteindre un taux d’intégration de 40% et de réduire la facture d’importation des CKD/SKD destinés à l’assemblage de véhicules.