L’Algérie est en train de se diriger vers la bourse de l’électricité afin de vendre son excédent en cette énergie pour le Maroc, la Tunisie et l’Europe, a annoncé hier à Bouira le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.
A ce propos, le ministre a indiqué que « le dossier relatif à l’exportation de l’électricité est ancien, il remonte à plusieurs années. La nouveauté dans ce dossier est que l’Algérie va aller vers la bourse pour vendre son excédent de l’électricité vers la Tunisie et le Maroc », précisant qu’il y’avait « des échanges dans ce domaine », a rapporté la radio Algérienne.
M. Guitouni, a indiqué que « l’Algérie jouit d’une capacité électrique de 19.000 mégawatts, et un excédent de 9.000 Mégawatts en hiver.
Le ministre a précisé que « cet excédent, nous allons le commercialiser, nous devons être prêts pour cela avec la préparation des réseaux et la mise en place de mesures de protection nécessaires afin de vendre, à condition qu’il soit mis sur le marché », selon le même média.
Il a souligné, dans ce sens, que « la bourse de l’électricité est en Espagne, nous allons ouvrer de façon à nous placer dans cette bourse pour vendre notre excédent en électricité ».
Pour assurer les opérations d’exportation de l’électricité, le groupe Sonelgaz a lancé la semaine dernière « Sonelgaz-Export », une filiale du groupe qui se chargera de la distribution et le transport de l’électricité algérienne qui va être exportée vers les pays du nord de la méditerranée et certains pays de l’Afrique du nord, avait annoncé le ministre.
Une Bourse de l’électricité ?
M. Guitouni a évoqué pour la première fois, lors de son déplacement à Bouira, l’exportation de l’électivité via une bouse européenne, ce qui soulève des interrogations quant à la connaissance et à la maîtrise de l’Algérie de ce type de bourses qui se sont développées dans un contexte de libéralisation du marché européen, sachant que le marché algérien de l’électricité est monopolisé par un seul opérateur public, Sonelgaz.
Une bourse de l’électricité est définie comme étant une plateforme par laquelle des quantités d’électricité sont négociées entre différents acteurs économiques et le réseau de transport d’électricité européen interconnecté permet d’acheminer les flux d’énergie à travers l’Europe. Il relie 34 pays qui s’échangent de l’électricité à travers le continent.
Dans ce contexte, l’exportation de l’électricité vers l’Europe ne sera pas une mince affaire pour l’Algérie, en raison des coûts d’investissement, notamment dans le réseau de transport de l’électricité, afin d’acheminer notre excédent électrique.