La facture d’importation de services en 2018 a dépassé 10,6 milliards de dollars, après avoir atteint 5,45 milliards de dollars au cours du premier semestre de l’année dernière, a rapporté ce mercredi le quotidien arabophone Al Khabar.
L’Algérie continue ainsi a éprouvé de sérieuses difficultés à réduire la facture des importations de services, qui pèse lourdement sur la balance des paiements par rapport à l’importation de biens et de marchandises.
En effet, l’Algérie reste un important importateur de divers types de services en provenance de l’étranger, faisant appel à des bureaux d’expertise et d’études étrangères, ainsi qu’à des sociétés d’assurance et de réassurance et des cabinets d’avocats.
La baisse de la facture d’importation des services n’est visiblement pas la priorité du gouvernent dans sa politique visant à contrôler les opérations du commerce extérieur. En effet, les mesures prises par le gouvernement depuis la chute drastique des cours du pétrole en 2014 se sont concentrées sur la réduction de la facture d’importation des marchandises : licences d’importation, suspension de 851 produits, droit additionnel provisoire de sauvegarde.
Selon les statistiques de la Banque d’Algérie, la facture des importations de services a été estimée à 11,182 milliards de dollars en 2017, contre 10,776 milliards de dollars en 2016. Entre 2010 et 2018, l’Algérie a dépensé plus de 101 milliards de dollars en importations de services, ce qui équivaut à 59,47% de son PIB estimé à 170,4 milliards de dollars, selon le même média.
A noter que la facture d’importations de services a atteint son plus haut niveau en 2011, puisque la valeur des importations s’élevait à 12,55 milliards de dollars, alors que la facture annuelle a toujours dépassé la barre des 10 milliards de dollars.
Malgré une baisse du déficit de la balance commerciale ces derniers mois, le déficit de la balance des paiements continue de se creuser, ce qui contribue à la baisse des réserves de changes du pays, à 85 milliards de dollars à fin décembre 2018. Le gouvernement a souligné le poids de la facture liée aux importations de services, un poste de la balance des paiements dont le solde négatif contribue à la baisse de réserves de changes.