Les bénéficiaires des logements financés par l’Etat pourront mettre en vente ou à la location leurs logements, deux ans après l’accession au titre de propriétaire.
En effet, l’article 57 de la loi n° 18-18 du 27 décembre 2018 portant loi de finances pour 2019, stipule que sont rétrocessibles par leurs bénéficiaires, les catégories de logements visées ci-après, financées par l’Etat ou bénéficiant d’aides de l’Etat à l’accession à la propriété, après un délai de deux (2) ans à compter de la date d’établissement des actes les concernant, exception faite du transfert pour motif de décès : les logements sociaux participatifs dénommés actuellement logements promotionnels aidés ainsi que les logements bénéficiant de l’aide de l’Etat ; les logements dans le cadre de la location-vente et les logements publics locatifs cessibles.
La question qui reste posée est de savoir si cette disposition de loi va permettre de redynamiser le marché locatif et de faire baisser les prix des loyers, notamment dans les grandes villes comme Alger.
A ce propos, M. Lotfi Ramdani, fondateur du site immobilier Lkeria, estime que c’est une bonne décision qui va redynamiser le marché, quant aux retombées positives de cette loi, notre interlocuteur estime que cela dépendrait de la proportion des logements qui seront mis sur le marché locatif, sachant qu’il existe un déficit en moyenne de 100.000 logements au niveau national.
Les retombées positives des nouveaux logements qui seront mis sur le marché immobilier à la faveur de cette loi, pourraient être perceptibles « si ces logements arrivent à combler 10% de ce déficit » entre l’offre et la demande sur le marché immobilier, estime M. Ramdani, précisant que le nombre de logements mis en location au niveau national est estimé entre 2 et 2,5 millions de logements.
Par ailleurs, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, M. Abedelwahid Temmar a évoqué la semaine dernière la création d’un marché locatif en 2019, ce qui permettra, selon lui, de couvrir un grand nombre de demandes de logements à des prix raisonnables. Selon le ministre, ce marché locatif permettra également de « réguler les aides à la location, encouragera la promotion immobilière, et élargira le champ d’accès à cette formule ».
A ce propos, M. Ramdani juge la création d’un marché locatif « une bonne chose », mais le gouvernement doit inciter « les promoteurs immobiliers à investir dans ce marché à travers des avantages fiscaux ».