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Raouya : «La baisse des prix du pétrole continue d’affecter nos équilibres externes et internes»

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Le Ministre des finances Abderrahmane Raouya a indiqué, ce lundi 7 janvier 2019 à Alger, que la baisse des prix du pétrole continue d’affecter les équilibres externes et internes de l’Algérie.

«La baisse des prix du pétrole continue d’affecter nos équilibres externes et internes depuis le second semestre de 2014, qui s’est traduite par une baisse sévère des recettes budgétaires. Elles sont passées de 58.5 milliards de Dollars en 2014, à 30 milliards de Dollars en 2016, et 34.8 mds USD en 2017 », a-t-il déclaré lors de la journée d’information sur la Loi de Finances 2019 et son impact sur les entreprises, organisée à l’hôtel El Aurassi, par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).

Selon Raouya «cette situation a nécessité plusieurs actions d’ajustement affectant différents volets, selon la consolidation budgétaire, l’optimisation des ressources budgétaires, l’identification de nouveaux modes de financement», en expliquant que «ces actions ont été menées en parallèles par des efforts intenses, déployés en vue de poursuivre les actions visant à réunir les conditions structurelles et institutionnelles, d’une diversification effective de l’économie portée par les entreprises».

« (…) L’économie nationale fait preuve de résilience, en maintenant durant cette période des niveaux de croissance positifs. Cet état se trouve également confirmé par les performances enregistrées par l’économie durant les 9 premiers mois de l’année 2018 », a estimé le Ministre des finances.

Ainsi, selon les chiffres qu’il a avancés, la croissance hors-hydrocarbures, enregistrée sur les 9 premiers mois de 2018, a dépassé les 3%. Tandis que l’inflation a été contenue dans les 4.5% contre 4.8% en 2017.

Sur le plan du commerce extérieur, il a indiqué que, le déficit s’est établi à 4.1 milliards de Dollars à fin novembre 2018, contre 10.5 milliards de Dollars à fin novembre 2017, soit un net repli du déficit commercial de 6.4 mds USD. Il a souligné que, le déficit global a été réduit pour sa part de 46%, passant de 917 milliards de Dinars à moins de 494 milliards de DA.

Les chiffres que « je viens d’évoquer couvrant les 9 premiers mois de 2018″, montrent, selon Raouya « les résultats enregistrés, regroupent globalement les prévisions des institutions multilatérales, qui ont dû réviser leurs prévisions pour rejoindre les nôtres ».  Ainsi, selon lui « les prévisions de croissance qu’ils ont révisé à la hausse pour les ramener à hauteur des nôtres, soit 2.2% en 2018, alors que pour l’inflation, est revue à la baisse, on l’a situé à 4.9% ».

La LF 2019 pour atténuer les effets négatifs de la contraction des ressources

Le Ministre des finances a expliqué que « la Loi de Finances 2019 s’inscrit dans la poursuite des efforts déployés pour atténuer les effets négatifs de la contraction des ressources sur le comportement des agents économiques ».

« C’est dans un tel contexte que, les pouvoirs publics, à travers des choix de politiques publiques s’attellent à poursuivre l’exécution du programme économique et social, à travers l’utilisation rationnelle et efficientes des ressources de l’Etat, en période de tensions sur nos équilibres internes et externes », a-t-il rappelé.

Il a souligné que, « les difficultés qui apparaissent aujourd’hui, ne doivent pas occulter le chiffre global de 30 100 milliards de dinars d’autorisations de programmes, qui ont permis en 15 ans, de viabiliser des territoires, d’espaces économiques et les différentes régions de notre pays ».

Les actions mises en place à travers les différents plans de développement, de programmes spéciaux, des actions de rattrapages, ont permis, selon lui « d’enregistrer progressivement des résultats appréciables, notamment, l’amélioration du cadre de vie, les efforts déployés en matière de réduction des disparités régionales, l’élargissement du processus de programmation des équipements, pour combler les déficits sectoriels enregistrés ».

Quant aux mesures législatives contenues dans LF 2019, Raouya a rappelé qu’« elles ne prévoient aucune charge fiscale et taxes nouvelles. Elle introduit des mesures de facilitations, d’harmonisation et de simplification des procédures, tout en renforçant le dispositif de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale ».

« La LF 2019 incorpore également des mesures en faveur des entreprises et de l’investissement productif, et d’encouragement au bénéfice des entreprises du secteur des nouvelles technologies », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter que, la Loi de finances de cette année, vient « renforcer l’arsenal légal existant, qui vise à stimuler une croissance durable et inclusive, dont les fruits seraient partagés par toutes les couches de la population. A cet égard, la contribution des entreprises productives est décisive».

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