Le montant des recouvrements forcés de l’agence CNAS d’Alger était de 1,448 milliard de dinars en 2018, a déclaré ce lundi, M. Mahfoud Idris, directeur général de l’agence Cnas d’Alger, lors d’une conférence de presse organisée au seige de l’Agence.
le DG de la CNAS d’aLGer a indiqué que « l’agence Cnas d’Alger couvre 35.594 employeurs, ce qui représente plus de 1,5 million de salariés », ajoutant « les rentrées ces employeurs couvrent 25% des revenus annuels de la Cnas au niveau national ». A noter que sur ces 35.594 employeurs, 4.100 sont en infraction. Les visites inopinées effectuées en collaboration avec la direction du travail, ont permis à l’agence Cnas d’Alger de recouvrer ce montant pharamineux.
Il a indiqué que « l’agence Cnas d’Alger a lancé une opération de sensibilisation envers les employeurs pour la déclaration annuelle des salariés (DAS) ». En effet, l’agence C NAS d’Alger mène une compagne d’information relative au dépôt de la DAS 2018, et ce du 1er au 31 janvier 2019 et l’objectif de cette compagne est d’apporter des informations en matière de recouvrement et d’inciter les employeurs à déposer leur DAS en ligne via le portail de la télé-déclaration, disponible sur le site web de la CNAS.
Par ailleurs, M. Idris a souligné qu’ «on octobre 2018, on a enregistré plus de 27.000 déclarations semestrielles ». Évoquant le portail de délé-déclaration, M. Idris a rappelé que « plus de 85% des employeurs déclarent leurs salariés à travers ce portail numérique ». Quant à la non-déclaration et à la sous-déclaration des salariés, qui se fait dans certains cas avec la complicité des salariés, M. Idris a mis en garde contre les conséquences dangereuses de ce genre de pratique, notamment sur le montant de la pension de retraite et les prestations sociales qu’accorde la Cnas pour ses assurés.
Interrogé sur la retraite, M. Idris a indiqué qu’ « il y a plus de 15 ans, on avait 7 salariés qui cotisaient pour un retraité, et aujourd’hui nous avons 2 ou 3 salariés pour un retraité », ajoutant « il y a un déséquilibre fou de la Caisse Nationale des Retraites et notre rôle est de recouvrer le maximum d’argent pour équilibrer la Caisse ».
S’agissant des entreprises qui ne sont pas à jour de cotisations, en raison de difficultés financières, M. Idris a indiqué que l’employeurs doit payer la totalité des cotisations ainsi que les pénalités de retard, précisant que dans ce cas, l’agence met en place un échéancier allant de 3 à 36 mois, notamment pour les grandes entreprises publiques qui emploient une centaine de personnes et pour celle qui ont été créées dans le cadre du dispositif d’aide à l’emploi, l’Ansej.