Les prix du pétrole montaient vendredi en cours d’échanges européens, profitant de l’appétit des marchés pour le risque alors que les négociations entre Pékin et Washington vont reprendre lundi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 57,12 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,17 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de février prenait 91 cents à 48 dollars.
Après une semaine d’échanges volatils, les cours du brut s’inscrivaient tout de même en nette hausse de 14% par rapport aux plus bas depuis l’été 2017 atteints la semaine précédente « L’appétit pour le risque des marchés s’est amélioré avec l’optimisme sur l’avancée des négociations entre les Etats-Unis et la Chine sur les échanges commerciaux », a noté Lukman Otunuga, analyste de FXTM.
Le ministère chinois du Commerce a confirmé vendredi que des négociateurs des Etats-Unis se rendraient en Chine lundi et mardi pour le premier tête-à-tête entre les deux puissances depuis que leurs chefs d’Etat se sont rencontrés début décembre pour tenter d’apaiser leur différend commercial. Cette annonce a poussé les investisseurs à miser sur les actifs plus risqués et plus dépendants de la croissance mondiale, dont le pétrole fait partie.
Par ailleurs, les baisses de production annoncées par l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et par ses partenaires début décembre commencent à être reflétées dans les données. Le groupe pétrolier saoudien, le géant Saudi Aramco, a augmenté ses prix à la vente vers l’Asie malgré la chute des cours sur le marché mondial, « ce qui reflète le programme de baisse marquée des exportations », ont commenté les analystes de JBC Energy.
En revanche, « les perspectives de production de pétrole de schiste aux Etats-Unis restent aussi robustes que jamais », a souligné M. Otunuga. Alors que les Etats-Unis, déjà le premier consommateur d’or noir, sont devenus en 2018 le premier producteur, les marchés se tourneront vendredi vers les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks du pays.
Pour la semaine achevée le 28 décembre, les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de 2,4 millions de barils des stocks d’essence et sur une hausse des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 1,1 million de barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
Afp