Le complexe sidérurgique Sider El Hadjar d’Annaba s’est lancé en 2018 le défi de recouvrer sa renommée en tant que symbole de la sidérurgie algérienne en s’appuyant sur des cadres locaux, dont des ingénieurs, des techniciens et des gestionnaires, animés par une forte détermination à atteindre cet objectif.
Ainsi, parallèlement à l’exécution des derniers projets de la première tranche du plan d’investissement et le lancement de la deuxième tranche en mars 2018 pour 46 milliards DA, le complexe a consolidé son équipe gérante par d’anciens cadres expérimentés du complexe afin d’assurer le suivi de ces projets, selon le PDG du complexe, Chamseddine Maatallah.
Pour ce faire, indique le responsable, la priorité a été accordée au renforcement de la partie technique de l’execution de ces projets, avec 326 anciens cadres notamment techniques, dont 276 ont été chargés du coaching des projets, tandis que 15 ont été intégrés aux équipes de gestion et management du complexe.
Le succès du plan d’investissement et requalification du complexe exige des compétences animées d’une forte détermination pour relever le défi, note le premier responsable du complexe, affirmant avoir placé « une grande confiance dans les cadres algériens, qui ont déjà réussi à préserver la réputation des produits du complexe sur les marchés extérieurs ».
15 laboratoires de qualité veillent à la conformité aux normes
Plus de 15 laboratoires encadrés par des techniciens et compétences locales veillent à la conformité du rond à béton du complexe aux normes de qualité lors des différentes phases de la production, assure le PDG de Sider El Hadjar d’Annaba, soulignant que les produits ferreux du complexe sont destinés vers les industries des constructions navales, l’industrie mécanique, de l’électroménagers, le bâtiment et les activités hydrocarbures.
Au terme des opérations de la deuxième tranche du plan d’investissement engagées pour 46 milliards DA, le complexe ouvrira, à horizon 2019 et 2020, plus de 1.000 nouveaux postes d’emplois au niveau de la cokerie, de la centrale électrique et autres structures logistiques et de services du complexe, qui se trouve être, assurent ses travailleurs, une véritable « entreprise citoyenne » au regard de son rôle dans la formation et la qualification de la main d’œuvre dans la région d’Annaba.
Plus de 1.200 jeunes, dont la moitié sont des apprentis du secteur de la formation professionnelle, ont bénéficié de stages dans les ateliers du complexe, qui demeure le premier espace de formation attirant les jeunes de la région.
Sider El Hadjar se dirige actuellement vers la concrétisation de l’objectif de porter sa production annuelle à 1,1 million de tonnes de produits ferreux plats et longs destinés à répondre aux besoins du marché national et à l’exportation.
Aussi, 100 projets sont retenus au titre de la deuxième tranche du plan d’investissement, dont 28 sont déjà lancés. Cette tranche mobilise 46 milliards DA dont 20 milliards DA représentent un financement complémentaire accordé au complexe pour financer des opérations structurantes, dont la reconstruction de la cokerie, la modernisation de la centrale à oxygène, la réhabilitation des deux aciéries et des laminoirs.
Les objectifs de cette seconde tranche, dont l’exécution s’étale sur quatre ans, portent notamment sur le renforcement des produits de fonte et ferreux destinés au marché national et sur l’amélioration de la qualité et de la compétitivité de ses produits outre l’autonomisation des approvisionnements du complexe en eau et électricité.
En 2018, Sider El Hadjar, qui emploie 4.600 travailleurs, a conclu des contrats d’exportation de produis ferreux vers les pays maghrébins, africains et européens, pour une valeur de 79 millions dollars et prévoit de réaliser une production annuelle excédant les 700.000 tonnes.