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Ferhat Ait Ali, expert financier : «Le système peut continuer à tourner sans Président»

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L’expert financier M. Ferhat Ait Ali, a estimé, ce dimanche 16 décembre 2018, que le système en place peut continuer à tourner sans Président.

«Le problème économique n’est pas lié à un 5ème, 6ème ou un premier mandat. D’ailleurs, je ne perçois pas le système comme étant tributaire d’un personnage. Je le perçois comme étant structuré de manière à ne pouvoir coopter et gérer que, pour et par la nuisance, et ça, depuis sa genèse», a indiqué M. Ait Ali, qui était l’invité du Forum du journal Liberté dans sa nouvelle édition organisé à l’Hôtel Sofitel d’Alger.

Pour M. Ait Ali, ce système qui à environ 18 ans d’existence, et avec au moins 15 ans, de rationalité même dans la nuisance «voulait bien faire pour construire un semblant d’économie dirigiste. Mais, qui avait ses avantages».

«Mais, à partir des années 1980, pour moi, tous les Présidents qui sont passés, en dehors de la parenthèse de Boudhiaf paix à son âme, tous les autres étaient otages d’un système dont ils sont eux-mêmes dans les reproducteurs et les sous-produits. Donc, avec 4, 5 mandats ou une autre figure cooptée avec le même cahier des charges pour le même système, dans la même vision des choses, ce ne sera pratiquement la même chose, si ce n’est pas pire», a-t-il analysé, lors de ce forum dédié à la situation économique du pays.

Il a estimé que le problème n’est pas à personnaliser. «Nous sommes dans une mauvaise structure politique, nous sommes sur un mauvais cheminement politique, et une mauvaise vision du monde», a indiqué M. Ait Ali.

Et d’ajouter : «sans innocenter qui que ce soit de sa responsabilité, dans ce cheminement, on ne va pas quand même, trouver à chaque fois, le bouc émissaire  désigné pour dire que c’est lui, et s’il part ça va être le paradis, et contrairement, il y a une partie qui dit que s’il meurt ça serait la fin du monde. C’est quand même incroyable  de considérer que la fin du monde et la renaissance d’une nation sont tributaires d’une personne. Depuis cinq ans, on n’a pas fait grand-chose, parce qu’on ne pouvait rien faire».

«Est-ce que ce système, n’a pas inscrit dans ses gènes la fumisterie politique par personnages interposés ?», s’est-il interrogé, en soulignant que «ça fait cinq ans qu’on n’a rien fait de bon, mais, le système tient bon, et il tourne de la même manière quand le Monsieur le Président était en bonne santé. Et je peux dire que, le système peut continuer à tourner sans Président».

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